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8 I legratuit.nc rentrée Harcèlement scolaire Savoir le détecter À l’école, un enfant sur dix serait victime de moqueries, d’humiliations et d’insultes sans que personne ne s’en rende compte. Le harcèlement scolaire est pourtant une réalité et les signaux pour le détecter sont nombreux. L’école est un lieu d’apprentissage et de découverte où la violence, quelle qu’elle soit, n’a pas sa place. Pourtant, les cours de récréation sont aussi parfois le théâtre d’affrontements psychiques et physiques farouches entre les enfants. Insultes, menaces, brimades, chantage ou encore mise à l’écart concernent beaucoup d’élèves, scolarisés principalement en primaire ou au collège. Un mal qui les pousse souvent à se murer dans le silence… Des violences répétées Que ce soit pour les parents ou le personnel enseignant, il n’est jamais guère évident de distinguer une simple chamaillerie d’un véritable harcèlement. Nos chers petits ne sont pas des anges et il leur arrive de se disputer, parfois même violemment. Mais le harcèlement est beaucoup plus pernicieux : il implique une réelle volonté de nuire, des violences répétées et un rapport de force dominant/dominé. Souvent désarmé et dépassé par les événements, l’enfant victime ne manifeste aucune volonté de se défendre contre son harceleur, et le harcèlement s’installe ainsi dans la durée. Les signes qui ne trompent pas Le premier signal qui doit vous mettre la puce à l’oreille, c’est le changement de comportement de l’enfant. Un jeune victime de harcèlement scolaire deviendra plus colérique et plus renfermé sur lui-même. Les troubles du sommeil, de l’alimentation ou le changement d’habitudes (retard à l’école, peur d’aller en cours, affaires régulièrement dégradées…) sont aussi des alertes qui ne sont pas anodines. Souvent encore, on note une baisse fulgurante dans les résultats scolaires. Un enfant en souffrance est en effet un élève dont les capacités d’apprentissage sont bloquées. Ces signes ne doivent pas être pris à la légère car le harcèlement scolaire est une pression telle qu’il peut mener l’enfant jusqu’à la dépression, voire au suicide… Comment l’aider ? Malheureusement, par peur ou par honte, rares sont les enfants qui évoquent avec leurs parents ou le corps enseignant les brimades dont ils sont victimes au quotidien dans l’enceinte de l’école. Seul moyen d’aider son rejeton : être attentif aux signaux d’alerte et communiquer le plus possible. Beaucoup de spécialistes conseillent de discuter avec son enfant sans pour autant être trop intrusif. Pas question en effet d’aller réprimander en direct l’auteur des faits qui bouleversent votre gamin ! Le mieux est de contacter l’établissement scolaire et de prévenir la direction afin que le harcèlement cesse. Vous pouvez également demander que votre enfant change de classe, voire d’école si les actes dont il est victime sont particulièrement graves. Consulter un psychologue est aussi une bonne idée. Un professionnel sera en effet plus apte à conseiller l’enfant sur la marche à suivre pour cesser de se faire importuner. 6 | legratuit.nc

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