Page 34 - Le Gratuit -N l3317 - Du 26 au 28 septembre 2022 Si l’assurance tous risques permet de prendre en charge les dommages matériels causés à votre véhicule, elle est loin d’être illimitée. Que se passe-t-il lorsque les réparations nécessaires sont trop onéreuses ? Quel choix a l’assuré ? On fait le point. Une question de valeur Il existe un sacro-saint principe en matière d’assurance automobile, comme nous l’a expliqué Alexis Merkling, du pôle assurances de dommages et de responsabilités à la Fédération française de l’assurance (FFA) : « L’indemnité est plafonnée au prix que vaut votre véhicule au jour de l’accident ». Toute la problématique consiste alors à déterminer ce montant pour déterminer ensuite l’avenir de l’auto endommagée. Le plus souvent, c’est la « valeur vénale ou économique » qui est prise en compte. Pour ce faire, l’expert va se baser sur la cote Argus, une référence en matière de transaction automobile, IX EJʗRIV PɌ¬ZEPYEXMSR IR I\EQMRERX PE ZSMXYVI comme si elle n’avait pas eu de sinistre. Kilométrage, entretien général, carnet de révisions et bon contrôle technique sont autant HɌ¬P¬QIRXW UYM TIYZIRX MRʘYIV £ PE LEYWWI SY à la baisse sur cette estimation. L’idée est ici d’approcher au maximum le prix auquel le véhicule aurait pu être vendu sur le marché de l’occasion juste avant l’accident. Précisons toutefois que certains contrats proposent la « valeur de remplacement » (ici le prix correspond à celui d’un véhicule d’occasion de même type et dans un état semblable) ou, pendant une certaine durée (les douze premiers mois par exemple), la « valeur à neuf » et permettent donc une meilleure valorisation du véhicule. Rouler malgré tout Après un sinistre, il faut appeler votre assureur dans les cinq jours ouvrés. Il mandatera un expert chargé de déterminer le montant des réparations à effectuer, tout en évaluant la fameuse valeur de votre auto. La remise en état rentre dans les clous ? Vous n’aurez que la franchise à régler au garagiste, avant de repartir au volant de votre bolide une fois celui-ci réparé. Mais que se passe-t-il lorsque le véhicule est « économiquement irréparable », autrement dit lorsque le devis excède sa valeur ? Tout dépend de son état. Il arrive que les dommages soient particulièrement onéreux à réparer mais qu’ils restent d’ordre esthétique, sans impacter la mécanique et la sécurité de l’auto. « L’assureur va alors proposer au propriétaire de racheter son véhicule, à la valeur estimée, et le mettra à la casse, nous précise Alexis Merkling. Mais si l’assuré préfère le conserver, la compagnie d’assurances lui versera une indemnisation et devra déclarer cette opération dans le système d’immatriculation des véhicules, ce qui a pour effet d’en interdire la revente à des particuliers. » Dans ce cas, l’automobiliste pourra donc continuer de rouler mais ne pourra plus jamais VIZIRHVI WE XMXMRI I\GITX¬ £ YR TVSJIWWMSRRIP EʗR qu’il utilise ses pièces. La valeur épave pourra d’ailleurs être déduite du dédommagement octroyé au conducteur. En revanche, si le véhicule est trop gravement endommagé pour circuler, son propriétaire n’aura pas le choix : l’assureur le lui rachètera et le mettra à la casse. Choisir son réparateur Lors d’un sinistre automobile, votre assureur va vous proposer une liste de garagistes agréés près de chez vous. Il s’agit de professionnels qui ont signé un partenariat avec la compagnie. En principe, cela vous assure une prise en charge TPYW VETMHI IX WMQTPMʗ¬I TYMWUYI ZSYW RɌEYVI^ aucune avance de frais à faire, seulement la franchise à régler. Si vous n’êtes pas satisfait des réparations, vous pourrez en outre en référer à votre assureur. Toutefois, la loi impose un libre choix du garagiste. Si vous le souhaitez, vous pouvez donc vous adresser à votre garage habituel. Mais attention à demander un devis préalable puisqu’il peut y avoir une différence entre son évaluation du montant des réparations et celle de l’expert. Sinistre auto et risque de mise à la casse Véhicules
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