Page 8 - Le Gratuit - N l3314 - Du 15 au 18 septembre 2022 Lorsque la presbytie pointe le bout de son nez, on peut soit s’amuser à jongler entre les paires de lunettes, soit opter pour des verres progressifs. Conçus pour couvrir à eux seuls tout le spectre du champ de vision, ces bijoux de technologie optique requièrent toutefois un temps d’adaptation... Trois zones pour trois usages Un verre progressif est composé de trois zones: une première, située en haut, pour voir de loin; une deuxième, placée en bas, pour lire et voir de près; une dernière, logée entre les deux, qui varie progressivement du loin vers le près. Une gymnastique oculaire L’utilisation de tels verres représente pour nos mirettes une vraie petite gymnastique : pour voir au loin, on regarde vers le haut ; pour lire ou examiner ce qui est proche, on regarde vers le bas. Mais ce qui requiert de l’œil le plus d’efforts, c’est la maîtrise de cette zone intermédiaire dans laquelle il va devoir trouver progressivement ses repères pour se placer à la bonne hauteur selon la distance de l’élément observé. Selon les individus, cela peut prendre entre quelques jours et plusieurs semaines. SOS vision en détresse La première fois que l’on porte des verres progressifs est souvent déroutante, car elle change considérablement notre façon de regarder. Au lieu de baisser ou de lever simplement les yeux, il faut apprendre à bouger la tête; pour voir de loin, on lève légèrement le menton. Pour voir de près, on baisse plus ou moins le front. /ţHƩHW GH WDQJDJH La courbure particulière des verres progressifs rend la vision latérale mauvaise : les zones situées en bas £ KEYGLI IX £ HVSMXI HI GIW ZIVVIW ETTEVEMWWIRX ʘSYIW et déformées. On les appelle les « zones d’aberration ». Regardez à travers : elles provoquent un effet de vertige qui peut aller jusqu’à la nausée et à la perte d’équilibre. Pour éviter ce phénomène, vous devrez perdre l’habitude de tourner les yeux pour voir sur le côté et vous habituer à faire pivoter votre tête tout en regardant droit devant vous. /HV ERQV UªƫH[HV 1/ Au cours des premiers jours, ménagez vos efforts : évitez les séances de lecture trop longues, soyez très prudent dans les escaliers, bref laissez à vos yeux et à votre cerveau le temps de s’habituer progressivement. Au départ, privilégiez les séances courtes, au calme, puis portez vos verres de plus en plus longtemps et dans des situations variées. 2/ Soignez l’éclairage en évitant par exemple de lire dans une ambiance tamisée : la lumière facilite le fonctionnement des yeux. UYMTI^ ZSW ZIVVIW TVSKVIWWMJW HɌYR XVEMXIQIRX ERXMVIʘIX EʗR HI JEZSVMWIV PE ZMWMSR HIW GSRXVEWXIW IX HIW GSYPIYVW surtout en vision nocturne. 4/ Choisissez une monture bien adaptée à ce type de verre : plus la monture sera haute, plus l’adaptation sera facile. 5/ Optez pour l’assurance adaptation que proposent la plupart des opticiens : cette garantie vous permet d’échanger vos verres durant un certain laps de temps après leur achat en cas d’impossibilité à s’adapter. Un bon conseil N’attendez pas le dernier moment pour vous mettre aux verres progressifs, même si vous n’avez jamais porté de lunettes auparavant : plus on commence tôt, moins les verres sont puissants et plus l’adaptation est facile ! Verres progressifs, cinq astuces pour bien s’adapter Santé
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