Le Gratuit 3170

La Nouvelle-Calédonie est sans doute la patrie des palmiers, on en trouve de toutes les sortes, des grands, des petits, des hauts, des courts et de toutes les espèces. Cela suscite un véritable engouement et le palmier tient une place à part dans nos jardins. Le palmier L a Nouvelle-Calédonie est véritablement une terre propice au développement des palmiers. La diversité des HVSªFHV OȇDPSOHXU TXȇLOV R΍UHQW au jardin et l’aspect décoratif in- contournable qu’ils donnent, font que les particuliers font le choix de les faire pousser chez eux. D’autant que le palmier n’a guère besoin de beaucoup d’entretien. Ils sont partout ! 2Q HQ YRLW HQ H΍HW SDUWRXW HW LO est impossible de passer à côté des palmiers, dont on a recensé 38 espèces en Nouvelle-Calédo- nie ! Leur particularité majeure tient au fait que ces trente-huit espèces sont toutes endémiques, certaines ne poussent même que dans certains endroits du terri- toire comme à Lifou. Le palmier n’est guère exigeant, ce qui le conduit à pousser sur tous les sols mêmes les moins fertiles, GªV ORUV TXȇLO D OȇHDX VXɝVDQWH ¢ sa croissance. Certaines zones, comme la Cote Est, sont néan- moins plus favorables aux pal- miers. Bien évidement on ne re- trouve pas nos 38 palmiers dans nos jardins, certaines espèces ont davantage la préférence que d’autres et leur usage change en fonction des espèces, que ce soit pour l’ornementation pure ou la création de haies. Le plus commun de ces palmiers est le Chambeyronia Macrocarpa, le palmier emblématique de Nou- velle-Calédonie. On le retrouve dans de nombreux jardins et il pousse à l’état sauvage le long des creeks. Il atteint cinq mètres au maximum, c’est un palmier magnifique avec de très jolies palmes bien fournies. Autour de nos maisons, on trouve surtout les fameux palmiers multipliants, car faciles à élever, sans trop d’entretien et parfaitement es- thétiques. On trouve également OȇDUEUH GX YR\DJHXU PDJQLȴTXH mais qui rapidement atteint des envergures qui réclament une grande superficie. La star des palmiers calédoniens reste le palmier royal dont on trouve sans doute les beaux spécimens sur la propriété Robelin à Moindou. C’est un palmier majestueux dont les hauteurs impressionnantes, plus de 15 mètres, font qu’il est utilisé par de nombreuses collec- tivités pour l’ornementation des rues ou des places. L’endémisme Les spécialistes du monde entier expliquent le taux d’endémisme des palmiers calédoniens par le fait qu’ils descendraient de la flore originelle des premières forêts tropicales. Il faut d’abord rappeler qu’en Nouvelle-Calé- donie poussent 3 350 espèces végétales, endémiques à 74 %. C’est l’un des taux d’endémisme le plus important du monde. On doit cette situation au fait qu’il y a 100 millions d’années, la Nouvelle-Calédonie s’est déta- chée du super-continent Gond- wana, emportant avec elle, une faune et une flore totalement spécifiques et qui s’est déve- loppée en parfaite autarcie. La ȵRUH HVW GRQF UHVW«H TXDVLPHQW la même, elle n’a guère évolué et c’est pourquoi les botanistes vont même jusqu’à penser que la Nouvelle-Calédonie abriterait l’Amborella Trichopoda, considé- rée comme la plante sans doute la plus ancienne de la planète et ancêtre de toutes les espèces ! AU CŒUR DE NOS JARDINS Page 6 - Le Gratuit - N l 3170 - Du 22 au 25 avril 2021

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