Le Gratuit Nord 718

Page 4 - Le Gratuit Nord - Nl718 - Du 13 au 19 mai 2022 Protection de marché, publicité, informations…C’est au tour de l’association de défense des consommateurs de faire ses préconisations pour contrer l’inflation. Elle se savait très attendue sur le sujet : l’Union fédérale des consommateurs vient de rendre publiques ses propositions de mesures contre la vie chère. Pour Que-choisir, la NouvelleCalédonie fait face à un triple enjeu : sécuriser ses approvisionnements, contenir la hausse des prix au moins sur les produits de première nécessité et préserver le pouvoir d’achat des Calédoniens sans aggraver sensiblement la pression fiscale. Pour cela, elle avance plusieurs pistes. À commencer par la suppression des quotas d’importation et des stops sur tous les produits alimentaires et plus particulièrement les fruits et légumes. « En situation de pénurie mondiale, les producteurs privilégient naturellement leurs gros clients et leurs clients réguliers. La politique protectionniste de la Nouvelle-Calédonie aggrave le risque de pénurie sur nos approvisionnements et est source de prix chers par absence de concurrence », souligne-t-elle. L’UFC propose de substituer à la politique de protection de marché des aides publiques directes aux producteurs axés sur des projets d’amélioration de la compétitivité et de la qualité. « Une telle démarche aurait, en outre, l’avantage de dynamiser notre économie et serait très probablement créatrice d’emplois dans les secteurs porteurs de notre économie », insiste-t-elle. Elle suggère de favoriser les circuits courts en supprimant notamment les obligations de passer par des grossistes pour les achats importants. « L’implication des intermédiaires dans la logistique des approvisionnements locaux renchérit les prix sans que le consommateur puisse bénéficier d’un effet de masse apporté par ces intermédiaires », estime l’UFC. Permettre une relance par la consommation L’amélioration de l’information du consommateur sur les produits (provenance, qualité, nature du produit, normes pour les biens d’équipement, garanties…) afin de faciliter le choix et de mieux rémunérer les producteurs sur les produits de qualité est aussi une action à impulser. Par ailleurs, l’association estime que la publicité comparative a montré, en Métropole, qu’elle avait un impact sur la concurrence et sur les prix. De même qu’inciter très fortement les grandes enseignes à afficher leurs produits et leurs prix sur Internet « ce qui fait gagner du temps et de l’argent aux consommateurs, mais aussi aux artisans ». En parallèle, « notre économie doit disposer des moyens de contrôles nécessaires pour s’assurer du respect de la loi par tous les acteurs. À cet effet, il conviendrait de renforcer les moyens de contrôle de la Direction des affaires économiques (DAE) et de lui affecter les recettes de verbalisation des contrevenants », souligne l’association. Enfin, concernant la politique fiscale, UFC considère « qu’il est essentiel de préserver le pouvoir d’achat des Calédoniens afin de permettre une relance de l’économie par la consommation. Avant d’aggraver la pression fiscale générale, il conviendrait d’analyser toutes les niches et dérogations accordées afin d’en évaluer la pertinence », plaide-t-elle. Marion Courtassol L'UFC-Que choisir rend sa copie contre la vie chère L’UFC rappelle que, selon l’Agence rurale, la Calédonie produit moins de 50 % de ses besoins commerciaux en fruits et légumes et que les quotas d’importation sont utilisés à moins de 50 %. ZOOM

RkJQdWJsaXNoZXIy MjE1NDI=