L’idée a germé au détour d’une lessive, dans un trou de verdure où chante une rivière. Lassée d’utiliser des produits industriels gavés d’ingrédients chimiques pour laver son linge, Aline Carmona a c ommenc é s a pe t i t e aventure par la fabrication de savon ménager. Après des tests concluants auprès de ses amis et voisins de la tribu de Tiaoué, où elle vit depuis plus de quinze ans avec son mari Stéphane, le projet a vite évolué. «b2Q VȇHVW formés sur internet, on a fait des essais et des premiers marchésb } H[SOLTXH FHWWH quadragénaire originaire du sud de la Métropole. Un mixeur, des moules et un seau Quatre ans après ses débuts, mb 0DPRX 6DYRQVb} XQ QRP trouvé par les jeunes de la tribu, a diversifié son offre. La savonnerie propose aussi bien des savons que des shampoings, dent i fr ices, baumes ou huiles demassage. Sans oublier la fabrication YHGHWWH GX FRXSOH OH mb Coco vaisselleb} ΖO IDXW GLUH TXH OHV possibilités sont variées. Et si un projet d’atelier est dans les têtes, tout est pour le moment réal isé sur le deck de la maison familiale, de manière totalement artisanale. «b ΖO ne faut pas beaucoup de PDW«ULHO MXVWH XQ PL[HXU GHV PRXOHV HW XQ VHDXb } G«WDLOOH Aline Carmona. Au processus de base, un mélange d’hui le (ol ive ou FRFR HW GH VRXGH OHV GHX[ DPRXUHX[ GH O D QDWXUH ajoutent leurs idées, qui, à l’image des ingrédients, ne manquent pas. Bière, miel HW FLUH mb de nos ruchesb } curcuma «b GX ILQ IRQG GH la tribub} QRL[ GH EDQFRXOV «bDFKHW«HV DX[ PDPDQVb } RX encore du café se retrouvent ainsi dans les différentes préparations. Les savons sont saponifiés à froids, ce qui nécessi te des temps de séchages compris entre VL[ VHPDLQHV HW GHX[ PRLV Pour ne pas se retrouver en S«QXULH OHV GHX[ DUWLVDQV d i s p o s e n t d ’ u n s t o c k important, entreposé dans leur maison. Contenants consignés Au fur et à mesure, Aline et Stéphane se sont constitué XQH F O L HQWª O H I L Gª O H Ζ O V H[S«GLHQW OHXUV SURGXL WV jusqu’à Nouméa et installent régulièrement leur étal dans la galerie Téari de Koné. Un g î te de Voh di spose également d’un point de vente. En ajoutant à cela une bonne communication sur OHV U«VHDX[ VRFLDX[ OH FRXSOH vit de son activité. Bricoleur touche-à-tout, Stéphane a ainsi délaissé la peinture et les U«QRYDWLRQV mb Je fais encore quelques petits chantiers, PDLV FȇHVW VHFRQGDLUHb } GLW LO Désorma i s i l ut i l i se ses t a l ent s pour poncer e t peindre les cocos utilisés comme récipients pour le produit vaisselle. Pas plus que de produit chimique dans les savons, « b LO Qȇ\ D pas de plastique dans nos contenants. Que des cocos ou GX YHUUH HW WRXW HVW FRQVLJQ«b } note Aline. Ajoutez à cela une eau récupérée de la pluie ou pompée dans la rivière, et une électricité tirée du soleil, et vous obtenez un produit défiant toute concurrence sur le plan écologique. La motivation première d’Aline, également épanouie à l’idée GH mb IDLUH GX ELHQ DX[ JHQVb } Installés depuis 2006 à la tribu de Tiaoué, Aline et 6W«SKDQH &DUPRQD RQW ODQF« mbMamou Savonsb} il y a quatre ans. Les deux autodidactes utilisent des produits naturels, un processus écologique et artisanal et se sont développé jusqu’à proposer une quarantaine de références. À TIAOUÉ, le savon se fait au naturel ZOOM Aline, 44 ans, et Stéphane Carmona, 52 ans, sont originaires du sud de la Métropole, où ils géraient un camping avant de débarquer sur le Caillou en 2005. Waldemar de Laage PhotoCécile Rubichon L’un des produits phares de Mamou Savons est un produit vaisselle vendu dans un coco poncé et vernis par Stéphane. © Waldemar de Laage © Waldemar de Laage Page 6 - Le Gratuit Nord - Nl703 - Du 28 janvier au 3 février 2022
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