On ne tombe pas par hasard sur les pétroglyphes de Katiramona. Partir en quête de ces gravures sur pierre dessinées il y a plusieurs milliers d’années relèverait presque du défi. Sur les bords de la RT1, seul un ancien escalier en pierre, témoin d’une ambition passée GH YDORULVHU FH VLWH IDLW RɝFH de point de repère. Les marches descendent sur la berge de la rivière entourée d’une végétation épaisse. Les premiers pas consistent à garder l’équilibre malgré les pierres JOLVVDQWHV (W SXLV HQȴQ DSparaissent les dessins, à divers endroits, et parfois derrière une couche de mousse qui en dissimule la moitié. Voilà dix ans que le site est laissé à l’abandon. Dans les années 90, la province avait bien tenté d’aménager l’endroit pour permettre une descente en sécurité. Une guérite avait même été construite en guise de point de vue sur les pétroglyphes. Elle a disparu depuis. Le site n’est quasiment plus nettoyé de la végétation qui OH UHFRXYUH DX ȴO GHV DQQ«HV même si la ville “ s’attache à l’entretenir régulièrement”, assure Aude-Christelle Konyi, en charge du patrimoine à la mairie de Païta. Des projets de valorisation envisagés En 2018, à l’occasion de la Journée de l’archéologie, une visite guidée avait été organisée par la municipalité. Ce fut la dernière. Pourtant, contrairement à d’autres lieux où ont été découverts des pétroglyphes, celui-ci est situé sur une emprise publique et rapidement accessible. De quoi s’interroger sur l’absence de valorisation de ce bout de patrimoine. “On ne communique pas sur ce lieu car il est considéré trop dangereux d’accès, étant situé en bord de route. Nous ne voulons pas que les gens commencent à s’y rendre et fassent courir un risque d’accident ȋ MXVWLȴH 0DOLD Terebo, chargée d’archéologie pour la province Sud. L’absence de mise en valeur du site serait donc simplement liée “ à des raisons de sécurité”. Le manque d’aire de stationnement contraint en effet les visiteurs à se garer sur le bas-côté, dans XQ YLUDJH b8Q DP«QDJHPHQW VHUDLW LO HQYLVDJHDEOHb" Ȋ Comment voulez-vous faire un parking à cet endroit ”, interURJH 0DOLD 7HUHER 8QH Ȋlevée de site” a récemment été réalisée suite à la demande de l’association Siapo d’organiser des visites scolaires aux pétroglyphes de Katiramona. “ On s’y est rendu l’an dernier, raconte la chargée d’archéologie à la province Sud. On a vu que c’était trop compliqué, on ne peut pas faire marcher des enfants jusque-là, c’est trop risqué. ” Du côté de la ville, des “projets de valorisation et d’aménagement” sont bien envisagés, “ ma i s r i en n ’ es t encore budgétisé, donc ce n’est pas pour tout de suite”, annonce Aude-Christelle Konyi. En attendant, les plus téméraires peuvent toujours aller jeter un œil sur ces témoignages historiques restés, malgré les recherches, impossibles ¢ G«FKLUHU Au bord de la RT1, en descendant le col de Katiramona, des gravures sur pierre vieilles de plusieurs millénaires dessinées sur la berge de la rivière sont facilement observables. Pour autant, le site n’est presque plus entretenu ni valorisé. La province évoque un accès jugé trop dangereux pour en faire un site touristique. LES PÉTROGLYPHES DE KATIRAMONA, un site archéologique laissé à l’abandon ZOOM Sur les rives de la Katiramona, des spirales, modèles courants en Calédonie, ont été dessinées dans la roche il y a plusieurs milliers d’années. Baptiste Gouret © Baptiste Gouret Construits dans les années 90, les escaliers en béton permettent d’accéder facilement à la berge. Des balises GPS ont été posées sur seize dugongs. Page 4 - Le Gratuit Nord - Nl703 - Du 28 janvier au 3 février 2022
RkJQdWJsaXNoZXIy MjE1NDI=