Le Gratuit Nord 692

A près une semaine de ȵRX OHV SURIHVVLRQQHOV GH OD PHU VRUWHQW HQȴQ la tête de l’eau. Un arrêté pris par le gouvernement jeudi dernier et publié au Journal officiel au cours du week- end permet à presque tout le secteur de reprendre son activité. Il stipule que dès le mardi 2 novembre, 5 heures du matin, les opérateurs sont dispensés de la restriction des 10 kilomètres et de la limite des 3 heures. Une bouffée d’oxygène pour l’ensemble du secteur. « Ces restrictions sont peut-être cohérentes à terre, mais pas sur l’eau, souligne le coordinateur du Syndicat des activités nautiques et de loisir, Pierre-Olivier Bertheau. Beaucoup de professionnels n’ont pas repris la semaine passée malgré l’ouverture du plan d’eau à cause de cela ». Les opérateurs basés en Brousse notamment . « Peu de notre clientèle vit à moins de 10 kilomètres du club, explique le moniteur de plongée du club Bourail Aqua diving, Hadrien Lefranc. La majorité de nos sites de plongée sont au-delà de cette distance également ». Même à Nouméa, ces restrictions avaient eu raison de certaines activités. « Il était difficile d’inciter les clients à louer un catamaran pour seulement t r o i s h e u r e s d a n s l e l a g o n » , i r o n i s e a v e c amertume, le cogérant de la société de location de charter Dal’Océan, Frédéric Dallo. Un secteur sous tension Malgré ces mesures, le sourire ne s’affiche pas sur tous les visages. « Cette reprise est une bonne nouvel le, mais l ’ incert i tude sur le prolongement ou non des week-ends en confinement s t r i c t es t ex t rêmement a n x i o g è n e » , e x p o s e Pierre-Olivier Bertheau. La situation creuse notamment l es i néga l i tés ent re l es opérateurs implantés à Nouméa et ceux de Brousse. « Les clubs de plongée de l ’agglomération tournent à plein pot en semaine, ici, c’est surtout le week-end que les clients viennent jusqu’à nous », regrette le gérant du Tietidiving, centre de plongée à Poindimié. La perspective d ’ une p r o l onga t i on de l ’alternance confinement adapté et strict l’inquiète. « Nous allons rouvrir, donc nous ne toucherons plus aucune aide, mais si les week-ends sautent, nous n’arriverons pas à tourner ! » Des incompréhensions demeurent La situation est d’autant plus angoissante que ce conf inement surv i ent à l ’orée de la saison haute pour le secteur . « Nous arrivons aux trois plus gros mois d’activité de l’année, le lagon se réchauffe, les Calédoniens ont envie de se mettre à l’eau, explique Hadrien Lefranc. Donc si nous n’arrivons pas à travailler en novembre et en décembre, ce sera catastrophique pour nous ». D’autant, que cerise sur le gâteau, le retour du phénomène c l ima t i que La Niña, porteur de pluie, est annoncé pour cette fin d’année. Aut re f re in, et non des moindres , l ’ interdi ct ion d e d é b a r quemen t s u r les îlots oblige encore les taxiboats à rester à quai et les croisiéristes à négocier avec leurs clients. « Pourquoi ouvrir les plages, à la Baie- des-Citrons, par exemple, mais pas les îlots ? » s’indigne F r édé r i c Da l l o , qu i n ’ a toujours pas pu reprendre son activité de taxiboat. « A minima, le gouvernement pourrait autoriser l’accès aux îlots éloignés uniquement aux professionnels, poursuit-il. Nous sommes capables d’assurer d’une fréquentation limitée sur ces espaces ». Le secteur reste donc pendu aux prochaines annonces du gouvernement, notamment pour le week-end de quatre jours qui s’annonce avec le jeudi 11 novembre. Une grande partie des activités nautiques peut reprendre cette semaine, en raison de la levée des restrictions de temps et de distance. Mais tous les opérateurs ne sont pas logés à la même enseigne et la fracture Brousse/ Nouméa se creuse. ACTIVITÉS NAUTIQUES, une reprise en demi-teinte ZOOM Les centres de plongées ne sont plus soumis à la limitation des 10 kilomètres autour de leur port d’attache. Photo Cécile Rubichon bOH ODJRQ VH réchauffe, les Calédoniens ont envie de se mettre à l’eau... b Delphine Bossy Page 4 - Le Gratuit Nord - N l 692 - Du 05 au 11 novembre 2021

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