Le Gratuit Nord 652

Le texte défendu par Vaimu’a Muliava, membre du gouverne- ment, a reçu un avis favorable au Conseil économique, social et environnemental (Cese), fin de semaine dernière, à la mairie de Dumbéa. T rop “ lente ”, manquant “ d’eff icacité ” , parfois semblable à un “ mille- feuille ”...” /HV GLɝFLOHV UHODWLRQV entre le citoyen et l’adminis- tration sont légion. [...] Cha- cun a son expérience dans ce domaine .” La présentation a donné le ton du point de vue du Cese, qui a salué la volonté du gouvernement de “ moder- niser ” et de “ numériser ” l’ad- ministration. Plusieurs “ succès ” ont déjà été obtenus : accès aux données publiques, déclaration des impôts en ligne, etc. Le texte présenté la semaine dernière par le gouvernement se pro- pose “ d’encadrer juridique- ment le processus ”, explique Jean-Louis-Laval, président de la commission qui a planché sur le sujet. Le représentant de l’Union des entreprises de proximité (U2P) voit la chose d’un bon œil. “ L’administration doit conti- nuer de progresser, il faut aller plus loin .” Le travail doit par exemple aboutir à la léga- lisation de la signature électro- nique des documents. Nous pensons toujours à l’humain Cette accélération de la nu- mérisation a toutefois soulevé quelques inquiétudes. Du côté de la Chambre d’agriculture, on constate une persistance de la “ fracture numérique ” : tous les exploitants ne seraient pas encore familiers du Web. Jé- rôme Paoumua (Gapce**), a également insisté sur des dif- férences géographiques dans l’accès à Internet. Vaimu’a Muliava, présent pour défendre le texte, s’est voulu rassurant. “ Nous allons peut- être vite, mais nous pensons toujours à garder l’humain en contact direct ”, a expliqué le membre du gouvernement en charge de la transforma- tion numérique et de la sim- plification administrative. À la Chambre de métiers et de l’artisanat, on recense pour l’heure “ peu de sollicitations ” de la part des entreprises. Le Cese a donc validé le texte soumis par le gouvernement, non sans proposer quelques changements. Le Conseil de- mande notamment de prêter une attention particulière aux obligations apportées par le RGPD (règlement général sur la protection des données), afin de ne pas tomber dans l’illégalité. Dans le cadre du dis- positif d’aire éducative environnementale (A2E), initié par la pro- vince Sud, la botaniste Hélène Cazé intervient auprès des élèves qui souhaitent se recon- necter avec la nature et notamment avec son milieu favori : la forêt sèche. E n contrebas de la forêt sèche de Motor Pool , Hélène Cazé s’agenouille pour retirer les mauvaises her- bes. Gants et outil japonais à la main lui permettent de net- toyer les arbres récemment plantés sur la parcelle. « Ils ont bien démarré. Ils ont moins d’un an et il n’y a presque pas eu de mortalité ». Ce travail qu’elle prend soin d’entretenir est celui réalisé par les élèves de la classe Ulis du collège Jean-Mariotti et la classe Clis de l’école primaire Éloi-Franc. Ces élèves inscrits en classes pour l’inclusion scolaire participent au dispositif d’aire éducative environnementale (A2E) mis en place par la province Sud. Des élèves sensibilisés à la nature « Ce projet permet aux étab- lissements scolaires de re- connecter les élèves avec la nature. Plusieurs associations environnementales ont partic- ipé comme Caledoclean pour la plantation des arbres, le centre d’initiation à l’environnement, l’association Symbiose... C’est un projet sur plusieurs années. Les élèves le reprendront à la rentrée », précise-t-elle. En attendant leur retour, elle prend le temps de s’arrêter sur la parcelle lorsqu’elle passe à proximité. Elle vérifie que le jasmin, le tiaré calédonien et que les autres plantes sym- boliques sont en bonne santé. « La forêt sèche c’est un milieu souvent très dégradé, les sur- faces ont vraiment régressé. Il y a de plus en plus d’espèces envahissantes qui prennent le dessus », montre la botaniste à même le sol. La parcelle est au- jourd’hui bien dégagée et net- toyée grâce à l’huile de coude des élèves et des intervenants Une biodiversité préservée Quelques arbres morts, em- blématiques des forêts sèches, sont toujours là mais les jeunes pousses, récemment plantées, R΍UHQW XQH VHFRQGH YLH ¢ FHWWH parcelle. « Les boules de neige, aussi appelées Pavetta opulina, VRQW G«M¢ HQ ȵHXUV DX ERXW GH six mois à peine », s’émerveille Hélène Cazé. Les élèves ont tout délimité par de la paille et des cailloux. Sensibilisés par les propos d’Hélène Cazé, ils essayent de repeupler cette forêt à leur échelle. « Il y a des espèces qui ne sont pas renouvelables. Elles ne repoussent pas toutes seule »”, indique-t-elle. Hélène Cazé leur donne alors un coup de main verte pour que ces ar- bres puissent se développer correctement dans leur mi- lieu naturel. « La biodiversité est là. Une fois que les plants sont paillés, ils s’adapteront. Il faut les aider un peu au début, c’est tout », sourit Hélène Cazé. Cette grande amoureuse de la nature n’a pas peur de se salir les mains lorsqu’il s’agit de sauver une espèce en détresse. ZOOM L’ADMINISTRATION REPEUPLER LES FORÊTS SÈCHES Hélène Cazé, botaniste, intervient auprès des écoliers dans le cadre du dispositif d’aire éducative envi- ronnementale (A2E). Elle les sensi- bilise au milieu de la forêt sèche. Jean-Louis Laval (U2P) est “très favorable” à une numérisation croissante du secteur public. . Vaimu’a Muliava, membre du gou- YHUQHPHQW FKDUJ« GH OD VLPSOLȴFD - tion de l’administration. doit continuer de progresser avec de petits jardiniers en herbe © Gilles Caprais Page 4 - Le Gratuit Nord - N l 652 - Du 29-01 au 4 février 2021

RkJQdWJsaXNoZXIy MjE1NDI=