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Pourquoi ? Sébastien Lecornu, ministre des Outre-mer, l’avait dit et répété lors de sa visite, en octobre : la société civile doit oser prendre davantage la parole et s’investir dans le débat sur l’avenir insti- tutionnel du pays. C’est dans cet esprit que le haut-com- missariat a annoncé, ce jeudi, le lancement d’une grande consultation à l’approche du troisième référendum. « Il s’agit de voir comment la société civile peut apporter sa contribution et éclairer le dé- bat politique, résume le hauss- aire, Laurent Prévost. Cette démarche ne s’oppose pas au débat politique, elle est com- plémentaire. Et c’est import- ant dans ce moment où le pays traverse un de ses moments charnières. » Qui ? Représentants du monde économique et associat i f , jeunes... Chaque strate de la population sera invitée à s’ex- primer et à faire part de ses LQWHUURJDWLRQV GH VHV U«ȵH[ - ions ou de ses propositions sur l’après accord de Nouméa. Les Calédoniens pourront no- tamment livrer leur vision des notions d’indépendance, de dé- colonisation ou encore de sou- veraineté au XXIe siècle, d’iden- WLW« IUDQ©DLVH GDQV OH 3DFLȴTXH de changement climatique, de transition écologique, etc. Les questionnaires individuels destinés aux personnes sélec- tionnées s’adresseront égale- ment aux inscrits sur les listes électorales générales, et non pas uniquement sur la liste U«I«UHQGDLUH VS«FLDOH DȴQ GH sonder un public le plus large possible. Comment ? Pour ce f a i re , p l us i eur s procédés seront mis en place. Tout d’abord, une plateforme en ligne sera ouverte du 25 jan- vier au 25 mars. www.notreave- nir-nc.fr s’adressera aux « corps intermédiaires » (comprenez un collectif tel qu’une association, un groupe de pensée, un syndi- cat, etc.). Leurs contributions en ligne seront publiques et donc consultables par tous. À leur demande, ces corps in- termédiaires pourront égale- ment être reçus lors d’un entretien qui se déroulera à Nouméa, à Koné, à Poindimié ou à Lifou. Par ailleurs, une « démarche d’écoute pro- fonde » sera menée auprès d’un millier d’habitants. Cette appellation, pour le moins «QLJPDWLTXH VLJQLȴH OH ODQFH - ment d’un grand sondage de la population. Les ques- tionnaires de cette enquête confiée à Quid Novi visent notamment à recueillir les témoignages des personnes « qui s’expriment le moins facilement et dont les opinions ne seront pas relayées par l’intermédiaire des autres dis- positifs proposés », précise le haussaire, qui assure que cette étude ira « au plus profond de la société calédonienne ». Une attention particulière sera don- née aux femmes vivant en tribu et à la jeunesse déscolarisée. Les jeunes scolarisés et les étudiants ne seront pas en reste, « eux qui peuvent avoir un regard décalé sur ces ques- tions », mais les modalités UHVWHQW HQFRUH ¢ G«ȴQLU DYHF le vice-rectorat, à partir de la rentrée.Par ailleurs, un entre- tien sera mené avec l’ensem- ble des maires du Caillou par les commissaires délégués de la République pour connaître leurs ressentis, leurs interro- gations et leurs propositions. Dans quel but ? Les synthèses de tous ces travaux seront remises au ministre des Outre-mer ainsi qu’aux décideurs politiques du JURXSH /HSU«GRXU DȴQ GH OHXU fournir de la « matière ». Par ailleurs, il n’est pas exclu de rendre publics ces documents, même si rien n’a encore été acté : « L’intérêt de cette con- sultation, c’est quand même qu’elle soit partagée par le plus grand monde », conclut le haussaire. ACTUS AVENIR INSTITUTIONNEL DE LA NOUVELLE-CALÉDONIE : la société civile consultée C’était une volonté du ministre des Outre-mer. Le haut-commissariat lance une consultation de la société civile sur l’avenir institutionnel de la Nouvelle-Calédonie. Explications. Page 2 - Le Gratuit Nord - N l 651 - Du 22 au 28 janvier 2021
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