Le Gratuit Nord 650

Le gouvernement a décidé la semaine dernière de revoir à la baisse les conditions de rachat de l’électri- cité produite par les nouvelles installations de petite taille, comme celles des particuliers. Le kilowattheure sera racheté à 15 francs, contre 21, ce qui reste acceptable aux yeux du groupement d’entre- prises Synergie. -29 % sur le kilowat- theure La technologie continue de progresser rapidement, ce qui pousse le gouvernement à re- voir à la baisse les conditions de rachat de l’électricité. Sur les nouvelles installations de faible puissance (moins de 250 kilowatts-crête), installées sur les toits des maisons ou des entreprises, l’énergie qui n’est pas autoconsommée sera ven- due au réseau au prix de 15 francs le kilowattheure (kWh). Les nouvelles conditions s’ap- pliqueront aux installations qui obtiendront l’autorisation de rachat délivrée par la Di- menc* après le 31 mars. Pour les autres, les contrats de ven- te seront honorés jusqu’à leur terme, à 21 francs le kWh. amortir au maximum en sept ans, indique le gouvernement. La puissance inchan- gée Dans les négociations avec la filière, il a longtemps été question de diviser par deux la puissance installable sur une toiture. « Nous avons obtenu la suppression de cette dis- position, qui aurait vraiment SRV« GHV GLɝFXOW«V ¢ OD ȴOLªUH », indique Loïc Martin-Cocher, di- recteur du groupement d’entre- prises Synergie. Le solaire, « vraiment pas à plaindre » Pour Christopher Gygès, cet « ajustement » d’un dispositif « extrêmement volontariste » ne devrait pas fondamentale- ment changer la donne. « Même aux nouvelles condi- tions, l’investissement dans le photovoltaïque reste très rentable. On reste au-dessus de 15 % de rentabilité », as- sure le membre du gouver- nement chargé de l’Énergie. La mesure aurait même pu ¬WUH SOXV UDGLFDOH DȴQ GH VRX - lager les finances d’Enercal, puisque le rachat de l’électric- ité des installations de faible puissance représente un coût de « 250 millions de francs par an ». « Les services de la Nouvelle-Calédonie (la Dimenc, NDLR) envisageaient un pas- sage à 10 francs, j’ai pris la dé- cision d’en rester à 15 francs », indique Christopher Gygès. Encore subventionné, le pho- tovoltaïque « est toujours en plein boom. Si on le compare à d’autres secteurs, on voit qu’il n’est vraiment pas à plaindre .» Enercal voulait aller plus loin Quinze francs, c’est encore « trop élevé. On avait demandé beaucoup moins. Avec des panneaux amortis en moins de cinq ans, on marchait sur la tête. » Pour Jean-Michel de Garrigues, directeur général délégué d’Enercal, même si la révision tarifaire « va dans le bon sens, on continue de creuser la tombe du système électrique ». Le gestionnaire du U«VHDX D H΍HFWLYHPHQW XQ SOXV grand intérêt à acheter l’élec- tricité produite par les grandes fermes solaires, à environ 5 francs du kilowattheure pour les plus récentes. D’autre part, les câbles élec- triques ne sont « pas dimen- sionnés pour fonctionner de l’aval vers l’amont », des mai- sons vers le réseau. Dans le Grand Nouméa, nous avons commencé à refuser des con- trats à des particuliers parce que le réseau local ne peut plus rien accepter. *Direction de l’industrie, des mines et de l’énergie de la Nouvelle-Calédonie. Environ 5 500 hectares sont partis en fumée l’an passé, dont la moitié en janvier et février. Un chiffre de surface brûlée dix fois inférieur à celui de 2019, qui avait été une année catastrophique. C ’est un répit bien mérité pour les pompiers et pour la nature. Grâce au temps particulièrement SOXYLHX[ GH FHWWH ȴQ GȇDQQ«H 2020, la saison administrative des feux de forêt est presque passée inaperçue. Alors que 2019 était une an- née record avec pas moins de 48 000 hectares de végétation partis en fumée à travers tout le pays, le Caillou a été globale- ment épargné en 2020. Au to- tal, 5 500 hectares ont brûlé selon un premier bilan provi- soire de l’Oeil, l’Observatoire de l ’environnement. « Cela représente encore près de 7 500 terrains de foot, mais c’est quand même presque dix fois moins qu’en 2019, compare son directeur Fabien Albouy . C’est la quatrième année la plus faible pour les surfaces brûlées depuis 2001. » Et en- core, la moitié de ces feux sont concentrés en janvier et févri- er (2 200 hectares), un début d’année encore marqué par une sécheresse et des vents records. Alors que le pic des feux de forêt est généralement atteint entre septembre et en novembre, l’an passé, « quasi- ment aucun » incendie n’a par exemple eu lieu en octobre. La haute Dumbéa frappée « &ȇHVW XQH ȴQ GȇDQQ«H DVVH] remarquable, favorable à la re- prise de la végétation », pour- suit Fabien Albouy, qui nuance tout de même la bonne nou- velle : encore une soixantaine de feux ont fait rage dans une zone où se trouvaient des es- pèces en danger critique d’ex- tinction. C’est notamment le cas de l’in- cendie au parc provincial de La haute Dumbéa, début no- vembre. Plus d’une trentaine d’hectares ont été réduits en cendres dans ce hotspot de biodiversité. Et comme dans 99 % des cas, le feu était d’origine humaine. « C’est un combat de tous les instants, c’est pourquoi on con- tinue d’appeler à la vigilance , insiste le directeur de l’Oeil, qui craint une aggravation de ce ȵ«DX GDQV OHV DQQ«HV ¢ YHQLU À cause du changement cli- matique, les perspectives à long terme vont rendre les conditions encore plus favor- ables aux incendies avec des températures en hausse et des sécheresses plus nombreuses et plus longues . » ACTUS LE SOLAIRE PHOTOVOLTAÏQUE UNE SAISON DES FEUX &HWWH ȴQ GȇDQQ«H D R΍HUW XQ UHSRV ELHQ P«ULW« DX[ SRPSLHUV TXL DYDLHQW D΍URQW« SOXV GH VL[ PRLV GH V«FKHUHVVH HQWUH HW G«EXW (Q OHV FKDQWLHUV GH WRLWXUH RQW «W« XQ PDUFK« SRUWHXU SRXU OHV HQWUHSULVHV LQVWDOODWULFHV reste très rentable passée inaperçue Page 2 - Le Gratuit Nord - N l 650 - Du 15 au 21 janvier 2021

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