Le Gratuit Nord 646

Traçage colorimétrique ? Cou r ammen t emp l oyée , cette technique consiste à déverser un colorant, en l’occurrence la fluorescéine, dans l e so l ou dans un cours d’eau pour repérer les endroits où ressurgissent les eaux souterraines. Elle est régulièrement utilisée pour assurer la protection des zones de forage qui alimentent en eau potable les villes et agglomérations et qui sont parfois exposées à des risques de pollution. Pourquoi le faire dans la Tontouta ? D a n s l e c a d r e d e s a politique de l’eau partagée, le gouvernement souhaite s a n c t u a r i s e r l e s z o n e s de captage de Nouvelle- Calédonie. Si la ressource en eau du barrage de Dumbéa est relativement à l’abri de toute pollution, ce n’est pas le cas du champ captant de la Tontouta, situé près d’une zone d’activité minière. En outre, « nous avons seulement des connaissances WK«RULTXHV HW SDV VXɝVDQWHV concernant la vulnérabilité du champ captant, explique Erwann Lamand, du service des HDX[ GH OD 'LUHFWLRQ GHV D΍DLUHV vétérinaires, alimentaires et rurales (Davar) en charge de l’opération. Il s’agira donc de répondre à cer ta ines interrogations, notamment, sur les relations entre les GL΍«UHQWHV HDX[ VRXWHUUDLQHV et la vitesse de propagation des polluants jusqu’aux forages », poursuit Erwann Lamand. Au terme de cette simulation, il devrait être possible d’établir précisément les périmètres de protection autour de la ressource en eau du champ captant. Cela pourrait conduire à des « contraintes » imposées aux opérateurs de la zone minière, même si « l’idée n’est pas d’arrêter l’activité économique », assure Fabien Escot, directeur de la Davar. /D ȵXRUHVF«LQH D «W« LQMHFW«H dans l a Ton t ou t a l e 30 novembre à environ 2 km en amont du champ captant. Les techniciens du bureau d’étude Néodyme, qui mène l’opération, suivront le colorant en amont et en aval du champ captant mais également au niveau de quatre forages. L’étude a duré une semaine, soit la durée maximale de YLVLELOLW« GH OD ȵXRUHVF«LQH L’eau du robinet colorée ? /H ULVTXH TXH OD ȵXRUHVF«LQH survive jusqu’aux robinets est très faible, « mais il se peut que les habitants ont vu leur eau légèrement colorée », indique François Dufourmantelle, di rec teur technique à l a Calédonienne des Eaux. Pas d’inquiétude, ce colorant, biodégradable, ne présente aucun danger pour la santé humaine, animale ou pour l’environnement. ZOOM Un traçage colorimétrique a été effectué dans la rivière Tontouta. L’opération vise à observer la circulation des eaux et protéger la ressource exposée à l’activité minière. LA TONTOUTA colorée en vert Des membres de la Davar, de la Calédonienne des Eaux, du SIGN et de la Seur ont présenté, dernièrement, le projet de traçage col- orimétrique de la Tontouta. À Nouméa, chiner une robe, une jupe ou une cravate lors d’un vide-greniers est un classique très apprécié. En dénicher sur un site Internet es t courant . En dégot er sur une application mobile calédonienne est plus rare. Mais c’est possible. Il y a quelques jours, Yann Levy a lancé Le Trico, une application qui permet d’acheter, de vendre ou d’échanger des habits neufs et d’occasion ainsi que des accessoires de mode. « C’est un peu comme annonces.nc mais uniquement avec des vêtements, » résume le développeur informatique. Ses a t ou t s ? « On peu t facilement ajouter un article et en sélectionner un, grâce à un s y s t ème de f i l t r es poussé », explique le jeune homme installé à Nouméa. À l ’ or i g i ne de ce pro j et , l’envie de se lancer dans l e déve l oppement d ’ une application mobile. Arrivé il y a un an sur le Caillou, Yann Levy se laisse séduire par une idée de sa compagne. Inspiré de Vinted « Elle cherchait l’application Vinted qui n’existe pas ici. Je me suis dit que c’était l’occasion de faire quelque chose », raconte- t-il. C’était en juin dernier. L’idée germe. Puis tout va très vite. Les débuts du développement, puis la création de la page Facebook, du logo, de la marque... « J’ai trouvé le nom de l’application à l’îlot Maître. C’est Le Trico, comme tricot rayé », sourit Yann Levy. Il teste alors son idée. « Ça a vite pris », se réjouit-il. Les inscrits et les publications ne se font pas attendre. Ils viennent du Grand Nouméa comme de Brousse. Tant et si bien que l’application compte aujourd’hui 1 000 inscrits et 1 600 produits. « Et ces chiffres augmentent de jour en jour. Certaines personnes, qui participent à des vide- greniers, publient des articles », constate-t-il. Preuve selon lui que cette application répond à un besoin. « Les articles ne sont pas chers. Ceux qui se vendent le mieux sont ceux qui coûtent 1 500 francs environ. Avec de la seconde main, les utilisateurs se reconnaissent car ils sont dans une démarche écoresponsable, constate-t-il. Et puis, ceux qui connaissent Vinted ne sont pas perdus puisque je m’en suis inspiré. » Aujourd’hui, les transactions entre acheteur et vendeur nécessitent une rencontre physique. Yann Levy espère pouvoir bientôt mettre en place le paiement via la plateforme. L’application Le Trico est téléchargeable sur App Store et Google Play. Page Facebook Le Trico. Une nouvelle application, nommée Le Trico, permet de faire du shopping en ligne depuis son téléphone portable. Un outil qui semble plaire. Dénicher des vêtements en quelques clics Selon Yann Levy, cette application répond à un besoin. © Baptiste Gouret © S.B. Page 8 - Le Gratuit Nord -N l 646 - Du 11 au 17 décembre 2020

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