Le Gratuit Nord 644

L e Conseil économique, social et environnemental (Cese) s’est réuni la semaine dernière à la mairie de Dumbéa pour se prononcer sur deux saisines du gouvernement. Ses membres ont émis un avis favorable pour chacun de ces deux examens. Droit de passage dans les aires marines protégées Il a tout d’abord émis des avis sur un avant-projet de loi du pays relatif à la protection des aires marines. La commission d e l ’ e n v i r o n n eme n t , d e l ’ a m é n a g e m e n t e t d e s infrastructures a émis des recommanda t i ons a f i n de « garantir le droit de passage LQR΍HQVLI GHV QDYLUHV «WUDQJHUV et d’accorder aux pêcheurs hauturiers du pays le droit de traverser les aires protégées. Ce droit de passage permet aux pêcheurs de réaliser des économies de carburant en évitant les détours, ce qui participe à la préservation de l’environnement », estime le Cese qui préconise de « veiller à assurer la protection juridique GHV °ORWV HW U«FLIV GHV &KHVWHUȴHOG Bellona, Entrecasteaux, Pétrie et Astrolabe, en les classant de nouveau en réserves intégrales e t na t ur e l l es de man i è r e permanente et, enfin, classer les monts sous-marins dans la catégorie des réserves intégrales et créer un système de réserves WRXUQDQWHV DX VHLQ GX SDUF DȴQ de satisfaire à la fois l’objectif de préservation de l’environnement et celui du développement local ». Davantage de transparence sur le prix du porc Un projet de délibération sur OHV QRUPHV GH FODVVLȴFDWLRQ GHV viandes porcines de production locale a également été soumis au Cese. La commission de l’agriculture, de l’élevage, des forêts et la pêche propose deux recommandations : ajouter une obligation d’affichage de la catégorie vendue à l’étal et LQW«JUHU OD PRGLȴFDWLRQ GX WDULI des viandes de coches dans cette délibération. « Au v u d e s d i f f é r e n t e s subventions et primes versées à tous les maillons de la chaîne, il est aujourd’hui difficile d’en déduire les véritables coûts de la production et de la mise en vente au consommateur de la viande porcine. La commission appelle à un travail d’établissement des coûts réels et s’interroge sur OȇHɝFDFLW« GX VDXSRXGUDJH GHV DLGHV WRXW DX ORQJ GH OD ȴOLªUH SDU rapport à un soutien éventuel à OȇDFKDW DX QLYHDX GX FOLHQW ȴQDO », indique le Cese. ACTUS Deux avis ont été rendus la semaine dernière par le Conseil économique, social et environnemental. L’un concerne les aires marines protégées et le second le prix de la viande porcine. AU MENU DU CESE : Aires marines et viande de porc /H &HVH UHFRPPDQGH GH UHFODVVHU &KHVWHUȴHOG %HOORQD (QWUHFDV - WHDX[ 3«WULH HW $VWURODEH HQ U«VHUYHV LQW«JUDOHV © archives LNC A l o r s q u e l e g o u v e r n e m e n t a prolongé la suspension des vo l s i n t e rna t i onaux jusqu’au 31 juillet 2021, il vient en parallèle d’étendre aux particuliers la quatorzaine privée du Beaurivage, jusque- là réservée aux entreprises. Une chose doit être d’emblée précisée : la quarantaine gratuite prise en charge par la collectivité au Méridien, au Château Royal et au Stanley reste maintenue. Cependant, les dates de retour sur le Caillou sont souvent lointaines car régies par les capacités d’accueil dans ces hôtels. C’est pourquoi ce nouveau dispositif payant est proposé aux particuliers qui souhaitent rentrer ou venir en Nouvelle- Calédonie dans de plus brefs délais. A condition qu’ils mettent la main à la poche. Le budget dépasse la barre des 500 000 francs. « C ’ e s t un e po s s i b i l i t é supplémentaire, pas une obligation , insiste le colonel Marchi-Leccia, directeur de la Sécurité civile. Cela s’adresse à des gens qui veulent s’installer ici dans le cadre d’un projet professionnel ou à des gens qui veulent absolument rentrer au plus vite pour des motifs jugés moins urgents à nos yeux, mais qui restent valables et recevables. Cela permet de faire tourner la compagnie Aircalin et l’économie locale. » Un deuxième hôtel ? Ma i s pou r c e f a i r e , un f ormu l a i r e do i t d ’ abord être rempli afin de motiver et de justifier les « motifs impérieux » qui permettraient d’obtenir sa place dans un avion. Une contrainte qui vise notamment à « limiter le nombre de gens qui seraient tentés par un aller-retour en Métropole ». Notamment pour des vacances. Toujours est-il, comme « il commence à y avoir une demande », un deuxième hôtel, à Nouméa, s’est porté candidat pour également accueillir une quatorzaine privée. « Mais il faut au préalable une inspection de la Dass afin d’évaluer si c’est adapté d’un point de vue sanitaire et humain. Avec par exemple la possibilité de faire des promenades à l’inté- rieur », poursuit le directeur de la Sécurité civile. L’hôtel Beaurivage n’a eu aucun mal à l’obtenir. La structure es t rompue à l ’ exerc i ce . « C’est un nouveau métier car c’est l’hôtelier qui s’adapte au protocole sanitaire et non l’inverse » , assure Lancelot Paillotin, le directeur de l’établissement dont l’un des deux bâtiments a été privatisé, soit une capacité de 45 chambres. Une trentaine de chambres devraient être remplies, ce qui n’est pas encore le cas avec un taux d’occupation plus proche des 50 % actuellement. L’extension de ce dispositif aux particuliers pourrait donc apporter un QRXYHDX VRXɞH DX %HDXULYDJH « Nous l’avons demandé au gouvernement car des personnes nous ont sollicités SRXU H΍HFWXHU XQH TXDWRU]DLQH à leur frais mais en dehors du cadre de l’entreprise, raconte le directeur. » La quatorzaine privée proposée au Beaurivage est désormais étendue aux particuliers qui souhaitent rapidement venir ou rentrer au pays. Une possibilité, mais pas une obligation. A qui s’adresse la quatorzaine payante /H %HDXULYDJH D H[S«ULPHQW« OD TXDWRU]DLQH SULY«H DYHF OȇDFFXHLO GH &KLQRLV YHQXV G«PDQWHOHU OH .HD 7UDGHU © Anthony Tejero Page 4 - Le Gratuit Nord - N l 644 - Du 27 nov. au 03 déc. 2020

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