Le Gratuit Nord 642
I l a v a i t é v o q u é l e s « VDFULȴFHV » qui « valent le coup », preuve que « la réussite est possible ». Ces mots prononcés au sortir de l’Ecole nationale supérieure de la police, il y a cinq ans, résonnent encore en Henri Drowa. À l’époque, il était devenu le premier Kanak à réussir le concours de commissaire et, à peine recevait-il son ordre de mutation au pays, qu’une polémique naissait, un syndicat l’accusant de passe-droit. Depuis, Henri Drowa a fait du chemin comme adjoint au chef du service de renseignement territorial. Les maux de la société Devant ses collègues, sa famille et Florence Ghilbert-Bezard, directrice de cabinet par intérim du haut-commissaire, Henri Drowa a été officiellement i n s t a l l é h i e r ma t i n a u commissariat de police de Nouméa dans son nouveau poste par le commissaire géné r a l A l a i n Ma r t i ne z , directeur de la police nationale en Nouvelle-Calédonie (DTPN- Direction territoriale de la police nationale). Désormais à la tête du service territorial de la police judiciaire, le Drehu, âgé de 43 ans, va piloter plus d’une centaine de fonctionnaires au sein de ce pôle ultra-stratégique. « Fier » de ce nouveau challenge, Henri Drowa, qui succède au commandant Patrice Prigent, désormais responsable de la police aux frontières, va gérer la « PJ » avec le commandant Hélène Waya. « Le service de la police judiciaire, c’est celui qui va résoudre les maux de notre société. Les vols, les dégradations, les agressions, l es meur t res , l es v i o l s… Tout ce qui nuit à la vie des Calédoniens sera traité par la police judiciaire. Mais nous ne sommes pas seuls, il y a toutes les autres unités qui composent la DTPN », explique Henri Drowa. Le commissaire a justement des ambitions pour ce service. Si « la technicité et les compétences sont là », si « les enquêteurs sont d’excellent niveau » et que « les dossiers sont traités de bonne manière », le Drehu a pour « G«ȴ » d’« agir en amont du traitement judiciaire avec les partenaires institutionnels et les coutumiers pour freiner cette vague de délinquance. Nou s v o y on s au s s i de s récidivistes qui reviennent bien trop souvent au commissariat. Il faut traiter le problème en amont. J’espère que mon expérience enrichissante au renseignement va me servir ». Henri Drowa continue donc son chemin. L’accession à ce poste, réputé parmi les plus prestigieux, ne doit rien au hasard. ACTUS Cinq ans après sa sortie de l’Ecole nationale supérieure de la police, Henri Drowa a pris officiellement les rênes du service territorial de la police judiciaire. Une fierté et un sacré challenge pour le Drehu qui va piloter une centaine de fonctionnaires. LE COMMISSAIRE DROWA à la tête de la police judiciaire Originaire de Lifou, le commissaire Henri Drowa a occupé le poste d’adjoint au chef du service de renseignement territorial pendant cinq ans. © Jean-Alexis Gallien-Lamarche C ’était leur première visite officielle dans le Nord et à en croire Pierre Déméné, ce ne sera pas la dernière. « Les portes du Nord nous sont ouvertes », se réjouit le président de l’association France Alzheimer NC. Accueillis il y a une quinzaine de jours au centre Pomémie, à Koné, pour une journée de sensibilisation et d’information sur cette maladie qui touche 2 000 personnes en Calédonie, et qui progresse chaque année de 250 cas supplémentaires, ses membres ont été accueillis notamment par Yannick Slamet, vice-président de la province Nord. Évoquant la progression du nombre de cas dans les années à venir, l’élu a salué « le travail que vous avez porté avec le concours de vos 126 adhérents ». Et l’enjeu est de taille car Alzheimer, en plus de progresser chaque année, touche non seulement les malades mais également les aidants (professionnels ou au sein de la famille) et implique souvent le placement en Ehpad ou en maison spécialisée. Problème : il n’existe qu’une seule structure de ce genre en province Nord, à Koumac. Si un projet « existe et devait voir le jour à Koné, il est en som- meil } DɝUPH 3LHUUH '«P«Q« qui évoque des discussions constructives avec le vice- président de la province. « Les représentants de l’institution nous ont promis de l’aide pour que cet Ehpad sorte de terre, il manque encore un SHX GH ȴQDQFHPHQW », assure le nonagénaire, qui consacre sa vie à cette maladie. Car l’objet de cette visite était bien là : au travers d’ateliers, les intervenants, la psychologue Alexia Rejaunier, l’infirmière Nora Rossetto ainsi qu’une gériatre, ont permis à la soixantaine de personnes présentes de découvrir certains aspects d’Alzheimer et de lever le tabou sur une maladie qui touche toutes les ethnies. Favoriser les rencontres « L’objectif, précise Pierre Déméné, c’était d’apporter des connaissances sur la maladie pour aider les familles à la comprendre, mais également de sensibiliser sur le rôle des aidants. Le principal écueil c’est l’isolement, nous souhaitons donc favoriser les rencontres et les échanges pour constituer un réseau de soutien. » Un soutien que Yannick Slamet a assuré aux membres de l’association : « Le vrai problème, et pas seulement en province Nord mais à l’échelle du pays, c’est l’accompagnement des aidants. Notre souhait c’est de créer des Ehpad avec un accueil spécialisé pour ces malades, mais notre priorité est de développer l’aide à domicile. Intégrer un Ehpad devrait être le dernier recours } DɝUPH Oȇ«OX Une politique pas forcément aisée à mettre en œuvre, Alzheimer étant encore trop peu connue et trop souvent assimilée à de la folie ou de la sénilité. L’Association France Alzheimer NC était dernièrement en visite dans le Nord. Ses membres ont rencontré des élus et des familles pour présenter leurs actions et leurs projets. L’association France Alzheimer &ȇ«WDLW OD SUHPLªUH YLVLWH RɝFLHOOH GH OȇDVVRFLDWLRQ )$1& GDQV OH 1RUG © Julien Mazzoni Page 6 - Le Gratuit Nord -N l 642 - Du 13 au 19 novembre 2020
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