Le Gratuit Nord 640
D epuis deux ans, c’est le phénomène El Niño qui caractérisait la saison chaude. Mais cette année, l’été se conjuguera au féminin : La Niña fait son retour, après une apparition en 2018. Les services GH 0«W«R )UDQFH OȇRQW FRQȴUP« la semaine dernière lors d’une conférence de presse. Pour parvenir à cette certitude (établie à 80 %), les météorologues ont relevé les températures de la VXUIDFH GH OȇRF«DQ 3DFLȴTXH GH juillet à septembre : les alizés d’est se sont renforcés et ont poussé les eaux chaudes sur le secteur ouest du Pacifique. Conséquence, l’évaporation à la surface de l’eau y est plus importante, entraînant ainsi des précipitations accrues à l’ouest du EDVVLQ 3DFLȴTXH (W FHWWH DQQ«H les relevés et les prévisions laissent présager « un épisode La Niña relativement intense et qui devrait durer jusqu’au premier trimestre 2021 au moins », exp l i que Thomas Ab i nun , climatologue à Météo-France. Plus de pluies Cet été, les précipitations dev r a i en t a i ns i ê t r e p l us importantes de l’ordre de 20 % par rapport à une moyenne établie sur une période s’étalant de 1993 jusqu’à 2016. De quoi rendre agriculteurs et éleveurs un peu plus optimistes. Plus de pluies, cela signifie aussi une meilleure alimentation des nappes phréatiques. Pour autant, inutile de laisser couler l’eau au robinet. Températures plus chaudes, vents plus modérés Sur l’ensemble de la saison chaude , l es tempéra tures moyennes devraient être en hausse de l’ordre de 0,5 °C. « Cette hausse résulte également d’un autre phénomène, celui du réchauffement climatique », p r é c i s e T homa s Ab i nun . L’estimation du nombre de jours d’alizés vigoureux est revue à la EDLVVH DX SURȴO GH YHQWV IDLEOHV de secteur nord. « Les masses d’air en provenance de l’équateur repoussent les alizés », indique Thomas Abinun. Les cyclones plus fréquents D’après une étude statistique réalisée en 2017 par Météo- France NC, les lieux de formation des cyclones sont plus proches de OD ]RQH GȇLQȵXHQFH GH OD 1RXYHOOH Calédonie en situation La Niña, ce qui expose potentiellement plus le Caillou au risque cyclonique. S t a t i s t i quemen t , 0 , 5 à 1 phénomène cyclonique de plus peut être attendu, même si cela ne présage en rien la trajectoire p r é c i s e d ’ un phénomène cyclonique et donc, son passage sur le territoire. Un élément à tempérer cependant : « ces cyclones peuvent s’avérer moins intenses en période La Niña », indique Thomas Abinun : ils s’accompagnent théoriquement de vents moins forts et leur durée peut s’avérer moins longue. ACTUS Chaleurs plus prononcées que la moyenne, précipitations plus abondantes et cyclones plus nombreux mais moins intenses. C’est le programme prévisionnel de La Niña pour la Calédonie. LA NIÑA PROMET PLUS DE PLUIES, de chaleur et de cyclones 6RXV OȇLQȵXHQFH GH /D 1L³D OH QRPEUH PR\HQ GH SK«QRPªQHV F\FOR - QLTXHV GDQV OH VHFWHXU GȇLQȵXHQFH GH OD &DO«GRQLH HVW SOXV LPSRUWDQW TXH ORUV GHV «SLVRGHV (O 1L³R © Météo-France NC « Contrairement à une idée préconçue, l’être humain ne s’habitue pas au bruit, qui continue à faire des ravages sur le corps », annonce d’emblée le Cese (Conseil économique social et environnemental) qui s’est penché, dernièrement, sur un projet de délibération du gouvernement très attendu. Et pour lequel les associations des Riverains de la Baie-des-Citrons (ARBC) et Ensemble pour la planète se battent depuis plus de six ans. Principale cible : les bars et les boîtes de nuit nouméennes. Ce texte, qui doit être présenté devant le Congrès, entend donc lutter contre les nuisances sonores, où aucune législation précise n’existe. C’est pourquoi en mars 2017, le tribunal administratif, après avis du conseil d’Etat, avait ordonné au gouvernement et à la province Sud, de légiférer sur le bruit. Malgré cette injonction, les collectivités n’avaient pas avancé. C’est donc contraint et forcé que ce projet de délibération vient de sortir. Problème de compétences Ce texte doit fixer les seuils de nuisance sonores au- delà desquels la gêne est avérée. Des normes qui sont calquées sur le code de la santé métropolitain. Ce texte s’applique à l’ensemble des bruits de voisinage entre particuliers et prévoit, en cas d’infraction, des sanctions pénale et administrative. Pour autant, une catégorie brille par son absence dans cette délibération ne concerne pas les établissements recevant du public (ERP), soit les bars et les discothèques. Ce que déplore le Cese. « Je vous laisse imaginer la déception des associations qui ont mené un travail acharné, puisqu’en l’état, ce texte ne répond pas aux attentes de ceux qui l’ont porté, lâche Pierrette Mercadal, la conseillère qui s’est emparée du dossier. En Métropole, les établissements qui émettent de la musique sont soumis à une réglementation avec des seuils à ne pas dépasser. Il faut que FHWWH G«OLE«UDWLRQ Vȇ«WRH SRXU prendre en compte toutes les nuisances liées au bruit. » Ce manque serait lié au mille- feuille de compétences dans le pays « Pour ce qui est de la tranquillité et des ERP, cela relève de l’Etat, assure Matcha Iboudghacem. &H SURMHW ȴ[H OH cadre, mais ne résout pas le problème. » Le Cese recommande donc de réglementer les bruits venant GHV «WDEOLVVHPHQWV GLXVDQW GH la musique. Il émet néanmoins un avis favorable à ce projet de délibération. Après de longues années de batailles juridiques, qui ont contraint les collectivités à créer une réglementation sur le bruit, le gouvernement vient enfin de faire un projet de délibération lié aux nuisances sonores. Les nuisances sonores en ligne de mire /HV QXLVDQFHV VRQRUHV GHV EDUV HW ER°WHV GH QXLW GH OD %DLH GHV &LWURQV VRQW ¢ OȇRULJLQH GHV DFWLRQV HQ MXVWLFH GHV GHUQLªUHV DQQ«HV © Nicolas Petit Page 8 - Le Gratuit Nord - N l 640 - Du 30 oct. au 05 nov. 2020
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