Le Gratuit Nord 626
S ur la forme, le sujet à l’ordre du jour au Congrès, a mis tout le monde d’accord. Les élus ont adopté dernièrement à l’una- nimité le prolongement pour une période de trois mois du dispositif d’aide aux secteurs les plus durablement touchés par la crise du coronavirus. Sont désormais et essentiel- lement concernés le tourisme et l’aérien. Cette « allocation de soutien Covid-19 » permet notamment aux salariés sans activité de percevoir le chômage partiel. Sur le fond en revanche, les groupes Calédonie ensem- ble, UC et UNI restent scep- tiques. En particulier à cause de « l’absence de visibilité » du gouvernement sur le coût et sur la durée de ces mesures exceptionnelles en partie fi- nancées par le prêt de 28 mil- liards souscrit auprès de l’AFD. « Les projections prévoyaient initialement 13 milliards pour le chômage partiel de 40 000 salariés. Or, on est plutôt à 1,8 milliard pour 9 000 salariés, lance Philippe Michel . Il ne fait aucun doute qu’il faille mobilis- er toutes les ressources possi- bles pour aider les entreprises calédoniennes impactées. Mais ça ne dispense pas le gouver- nement de rendre des compt- es. On a déjà appris qu’on a mobilisé ce prêt en contrepar- tie de la promesse formelle de lever 17,5 milliards d’impôts supplémentaires par an. » Un bilan en août C’est pourquoi Calédonie En- semble demande « une dis- cussion transparente » sur ce sujet afin d’arrêter de « nav- iguer à vue ». « Aujourd’hui, on poursuit le dispositif d’aide au chômage partiel, mais on n’a aucune perspective ou projec- WLRQ ΖO QH VXɝW SDV GȇDLGHU OHV entreprises pour surmonter la FULVH ΖO IDXGUD ȴQDQFHU XQH UH - lance économique . » Un débat que le gouvernement entend conduire en août, lorsqu’il sera en mesure d’apporter un rap- port « détaillé et circonstancié » sur ces coûts. « Quand on aura ces don- nées, viendra alors le temps de se poser la question d’une U«DHFWDWLRQ GȇXQH SDUWLH GX prêt à des mesures de relance économiques, d’investisse- ment, de formation, explique Christopher Gygès, membre du gouvernement en charge de l’économie. Notre volo- nté, c’est de faire un bilan de la crise en collaboration avec l’Isee et l’IEOM pour qu’on puisse prendre des mesures de relance, après les mesures de sauvegarde en cours. Mais pour cela, on a besoin d’un bilan chiffré solide . » Dans l’hémicycle, le groupe Avenir HQ FRQȴDQFH DERQGH GDQV FH sens : « On ne peut pas con- naître en temps réel l’impact GHV GLɝFXOW«V «FRQRPLTXHV , intervient Philippe Blaise. Mais plus on est rapides à réagir, plus on a de chances d’avoir GHV UHFHWWHV ȴVFDOHV TXL UHYL - ennent à la normale. S’il n’y a pas de dépenses publiques, il Qȇ\ D SDV GH UHFHWWHV ȴVFDOHV HW VȇLO Qȇ\ D SDV GH UHFHWWHV ȴVFDOHV il n’y a pas d’économie . » C eux qui connaissent la Foire de Bourail savent que c’est sous le faré mélanésien qu’on trouve tous les trésors que les mamans des tribus exposent : pains marmite, manioc, ignames, bougnas, brochettes, confi- tures, gâteaux, plantes…. Tout est fait maison avec amour, et les légumes sont certifiés sans aucun engrais ! Tous les stands de la Foire sont beaux, mais ceux du faré mélanésien ont un « je ne sais quoi » en plus. Les couleurs, la musique, les sourires des mamans… « Chaque année, une trentaine de mamans s’inscrivent. On commence à travailler 4 ou 5 mois avant le début de la Foire pour s’organiser. On fait tou- jours venir un groupe ou unmu- sicien pour l’ambiance » nous explique Marie. Elle ajoute en souriant que « la Foire de Bou- rail est l’occasion de mettre en avant le savoir-faire local et les produits de chez nous. Les mamans viennent des tri- bus alentours : Bouirou, Pothe, Azareu, Ouaoué, Gouaro, Ny… C’est aussi la joie de se retrou- ver avec la famille et les amis. On s’installe la veille, on dort sur place, toute la famille aide ». Marie aime à dire que la Foire doit rester un rendez-vous agri- cole, qui mette en avant les pro- ducteurs locaux, qui permette aux petits comme aux grands de découvrir les animaux de la ferme. « C’est aussi l’occa- sion d’inviter nos collègues des autres foire comme celle des Iles ou de Koumac, d’échanger avec eux, de connaitre d’autres produits ». Un des souvenirs forts que nous relate Marie, c’est la 40 e «GLWLRQ DYHF OH FKLUH 40 tracé au tracteur dans un champ, c’est aussi le souvenir GHV G«ȴO«V HW GHV SDUDGHV GH belles voitures. « 2020 sera ma dernière an- née en tant que bénévole au sein du Comité, il est temps de passer le relais à un jeune qui aura envie » nous confie Ma- rie. Cette année, en raison des mesures sanitaires, la Foire ne sera que sur 2 jours au lieu de 3, contactez Marie Fouye au 87 52 28 pour vous inscrire au faré mélanésien. ACTUS Covid-19 : l’aide aux entreprises prolongée Marie Fouye, pilier du faré mélanésien de la Foire de Bourail Les entreprises du tourisme, particulièrement touchées, pourront E«Q«ȴFLHU SHQGDQW WURLV PRLV VXSSO«PHQWDLUHV GX FK¶PDJH SDUWLHO Le Congrès a adopté dernièrement le prolongement des aides aux secteurs durablement frappés par la crise, pour une période de trois mois. Certains groupes pointent l’absence de visibilité sur le coût de ces mesures. Voilà des années que Marie Fouye participe à la Foire de Bourail. Exposante au faré mélanésien ou membre du Comité d’organisation aux manettes de la commission mélanésienne, Marie ne sait même plus dire depuis combien de temps dure cette histoire d’amour ! © Anthony Tejero 43 e Foire de Bourail Page 6 - Le Gratuit Nord - N l 626 - Du 24 au 30 juillet 2020
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