Le Gratuit Nord 625

T ous les emplois sont sau- vegardés. C’est la bonne nouvelle qui accompagne l’avis favorable de la reprise de l’enseigne, émis par l’Autorité de la concurrence. Le magasin Tati, au Quartier-Latin, est depuis le 16 juillet, un Gémo. Ce changement de nom s’est accompagné d’un déménagement, rue de l’Alma, à l’emplacement de l’ancien Sport NC. « À la suite de la fermeture de Tati France, l’année dernière, il a fallu se retourner et trouver une autre enseigne », explique Maxime Cardarelly, directeur de Tati Nou- velle-Calédonie. Depuis la mi-mars, le magasin du Quartier-Latin a acté sa liquidation en écho à la ferme- ture générale de l’enseigne, décré- tée en juillet 2019, par le groupe GDG, propriétaire de la marque. $LQVL DYDQW OD ȴQ GH OȇDQQ«H 7DWL aura complètement disparu du paysage économique. L’établisse- ment du Quartier-Latin, lui, a fermé ses portes le 11 juillet. De grosses promotions ont été proposées sur tout le magasin. La liquidation to- tale des marchandises s’est pour- suivie jusqu’à la date de fermeture G«ȴQLWLYH Le groupe Mantovani s’est orienté vers Gémo car la marque répond « au marché du textile discount, dans la lignée de l’ancien éta- blissement ». Un choix de raison envers une enseigne solidement implantée. De plus, celle-ci est bien connue du groupe, qui exploite déjà Gémo chaussures, à Ducos. Ouvert depuis le 16 juillet Le nouveaumagasin est plus grand que l’ancien avec 1 163 m 2 , des- tinés au textile pour toute la fa- mille. « Nous avons fait des travaux pour remettre à neuf le local. Le magasin est un « Gémo family » innovant, avec des habits de toutes tailles pour toute la famille . » L’ou- verture, rue de l’Alma, s’est donc déroulé le jeudi 16 juillet. Reste la question de l’avenir du local de 764 m 2 du Quartier-Latin. L’enseigne Nouméa Pas Cher, ap- partenant aussi au groupe Man- tovani, serait intéressée. L ’établissement muséal accueil- lait, avant sa fermeture, en moyenne 25 000 visiteurs par an. Mais, selon le gouvernement, plusieurs freins à son développe- ment sont clairement apparus. La réserve des collections du mu- sée, créée en 1984, avait atteint un taux d’encombrement maxi- mal, obligeant à en externaliser une partie. Ou encore la surface des bureaux administratifs et des espaces dédiés aux animations FXOWXUHOOHV «WDLW LQVXɝVDQWH (W OD muséographie était devenue ob- solète, limitant le fonctionnement et le développement d’animations culturelles, notamment pour les scolaires. Le projet du MUZ prend corps. Sur le plan, 2 600 m 2 de surface supplémentaire au total, 2 200 m 2 du bâtiment actuel à ré- nover, mais aussi 3 900 m 2 d’es- paces extérieurs à réaménager. Un pôle pédagogique ou encore un café verront le jour. Les façades seront recouvertes d’« écailles ». « Une formidable métamorphose » a observé Pascale Servent, adjointe à la mairie de Nouméa. Le musée de Nouvelle-Calédonie regroupe 8 000 œuvres, dont 4 200 pièces kanak et océaniennes. « Ce fonds est sans équivalent au monde note le gouvernement . Le nouveau par- cours muséographique ancre le projet de rénovation et d’extension du musée de Nouvelle-Calédonie dans l’esprit de l’accord de Nou- méa. Il structure l’idée du destin commun, qui rassemble toutes les communautés ». Réouverture mi-2022 Dans le bâtiment vide, en travaux, Thierry Santa, président de l’exé- cutif calédonien, y a vu un espace « de rencontre des cultures ». Pour Laurent Prévost, haut-com- missaire, ce lieu sera demain un symbole de « la riche diversité » du pays. Tandis que, selon Roch Wamytan, président du Congrès, « ce musée doit être le point de départ de quelque chose ». Le coût global du projet de rénova- tion s’élève à 2 milliards de francs. Inscrit au Contrat de développe- ment État-Nouvelle-Calédonie 2017-2021, le budget est assuré à 70 % par la Nouvelle-Calédonie et 30 % par l’État. Le programme in- clut également la construction des réserves externalisées du musée pour un montant de 245 millions de francs, cet espace permettant de stocker les collections lors de la durée du chantier. Le musée a fermé ses portes au public début juillet 2019, les travaux ont démar- ré en août de la même année. La réouverture aux visiteurs est envi- sagée mi-2022. « Dans le musée, il y aura tout le patrimoine matériel et immatériel » a souligné Justin Gaïa, vice-président de l’aire Dru- bea-Kapumë. Lors de la première pierre, les per- sonnalités ont planté trois arbres dans le patio, symbolisant les cou- tumiers, les communautés et les institutions, acteurs clés du projet. Les représentants des aires coutu- mières ont aussi noué des manous autour d’un bois de gaïac, appelé « bois de la renaissance ». L’Autorité de la concurrence a validé le changement de nom de l’enseigne ainsi que son déménagement, rue de l’Alma. Quarante-neuf ans, après l’ouverture le 6 juillet 1971 du musée « néo-calédonien » selon l’appellation de l’époque, une cérémonie a officiellement lancé dernièrement le chantier d’extension et de réaménagement du lieu. Immobilier L’ENSEIGNE TATI CÈDE SA PLACE MUSÉE DE NOUVELLE-CALÉDONIE : à Gémo au quartier Alma la « métamorphose » Le nouveau Gémo a ouvert ses portes mi-juillet rue de l’Alma, en face du magasin La Halle. Photo Autorité de la concurrence NC Les présidents du gouvernement et du Congrès, le haussaire mais aussi les coutumiers ont planté trois arbres, symbolisant les acteurs clés du projet. © T. Perron Page 14 - Le Gratuit Nord - N l 625 - Du 17 au 23 juillet 2020