Le Gratuit Nord 620
L a galère est bientôt finie pour certains propriétaires d’ani- maux domestiques qui sont rentrés en Métropole et qui attendent leur chat ou leur chien qui sont bloqués sur le Caillou. Depuis le 19 mars, la crise sanitaire a suspendu le transport des animaux, ce qui a poussé les pro- priétaires à trouver des solutions pour les faire garder dans l’attente de les faire rapatrier. Le service vient tout juste de repren- dre et certains d’entre eux ont d’ores et déjà une date pour récupérer leur animal. Le premier vol à destination de Paris transportant des animaux est parti la se- maine dernière. Il y en aura deux par semaine. Mickaël et Fanny, qui sont en Métropole depuis le début du mois d’avril, revien- nent sur leur mésaventure. « Notre chien, Baloo, devait prendre l’avion quelques jours après nous. Alors qu’il devait faire trois jours de pension avant de partir, il a fallu trouver une solu- tion en urgence, FRQȴH )DQ - ny, heureuse de voir cette histoire se dénouer. Les deux premières semaines en pension nous ont coûté cher, puis des amis ont pris le relais. } /H SOXV GLɝFLOH selon eux, était de ne pas savoir. « Avant que l’on an- nonce la date du 8 juin pour les premiers départs, nous «WLRQV GDQV OH ȵRX /H FKLHQ stressé par tout ça, ne se nourrissait plus et nous nous sentions mal vis-à-vis des amis qui avaient genti- ment accepté de le garder », explique Mickaël. Les pensions sollicitées Au début de l’arrêt des vols, le sujet a fait grand bruit et a poussé des associations à contacter les institutions pour avoir des réponses. La Société protectrice des an- imaux de Nouvelle-Calédo- nie (Spanc) s’était notam- ment inquiétée d’une possi- ble augmentation du nom- bre d’abandons liés à cette problématique qui a con- cerné plus de 160 animaux. Dans l’urgence, beaucoup de maîtres ont eu recours aux pensions pour animaux afin que leurs protégés aient un toit. « Les pro- priétaires étaient souvent déjà à 22 000 kilomètres et ont choisi cette option pour être rassurés et savoir que leur chien était entre de bonnes mains », indique Claude, de la pension canine Au soleil du Carrigou. Des structures ont même réduit OHXUV WDULIV DȴQ GȇDLGHU OHV SURSUL«WDLUHV HQ GLɝFXOW« « Nous avons été touchés par cette situation. Les gens se sont retrouvés avec des frais supplémentaires qu’ils n’avaient pas prévus et se retrouvent avec des coûts de fret plus élevés pour le voyage du chien, raconte Claude. Nous faisons cela pour les aider, mais aussi pour éviter les abandons. » Dimanche soir, les respon- sables de la pension ont amené Simba à 21 h 30 en zone de fret pour le grand départ. Le jeune chien de- vait prendre un vol début mars pour rejoindre sa fa- mille. Il est parmi les pre- miers à quitter la Calédonie depuis le début de la crise. La pension s’est occupée de tout le volet administratif et des démarches vétérinaires nécessaires à sa montée dans l’avion. Si cette situa- tion a été un vrai cauchemar pour une centaine de per- sonnes, elle a néanmoins donné un coup de pouce aux pensions pour animaux qui ont pu maintenir une faible activité, alors que la période de crise sanitaire a sérieusement affecté leur secteur. ZOOM LES ANIMAUX BLOQUÉS vont rejoindre leur maître La crise sanitaire a stoppé le transport d’animaux depuis la Calédonie, ce qui a compliqué la vie de plusieurs propriétaires forcés de s’en aller sans leur compagnon. Depuis quelques jours, les départs ont enfin repris. Page 14 - Le Gratuit Nord - N l 620 - Du 12 au 18 juin 2020
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