Le Gratuit Nord 600

A vec 52 %, le taux d’em- ploi en Polynésie est bien plus faible qu’en France métropolitaine, où il s’élevait à 65,9 % la même année. Mais le taux de chô- mage, estimé à 14,5 % de la population îlienne, doit être comparé avec précaution à celui de la Métropole ou des départements d’outre-mer, où l’indemnisation contre une recherche active d’em- ploi augmente le nombre de gens considérés économique- ment comme chômeurs. Car ils ne sont pas indemnisés en Polynésie française, collecti- YLW« TXL E«Q«ȴFLH FRPPH HQ Nouvelle-Calédonie, d’une large autonomie. La réalité du chômage ap- proche donc celle des DOM, où les caisses de chômage existent (Guyane : 19,3 % Guadeloupe : 23,4 % Réunion : 24,5 %). Les 16 200 chômeurs polyné- siens ne sont qu’une partie des 39 400 personnes qui sou- haitent un emploi. Les 23 200 autres, que l’ISPF nomme « le halo du chômage », ne sont pas en recherche active ou ne sont pas disponibles immé- diatement pour occuper un emploi. Assurer le quotidien L’Institut note par exemple que le chômage est faible chez les plus de cinquante ans, mais que cela illustre « le découragement à trouver un emploi passé cet âge » : ces Polynésiens ne sont pas consi- dérés comme chômeurs mais sont comptés dans le halo. Par ailleurs, 16 % des emplois sont jugés fragiles (contrats précaires ou stages). Le taux d’emploi des femmes est aussi beaucoup plus faible que celui des hommes (43,9 % contre HW OD GL΍«UHQFH DWWHLQW même vingt points chez les 25- 49 ans. Cette différence est moins marquée en Métropole, où les dispositifs de garde d’en- fants sont plus développés, note l’ISPF. L’Institut relève enfin de grandes disparités parmi les 118 îles des cinq archipels polynésiens. Dans les parties rurales des îles les plus peu- plées, Tahiti et Moorea, le taux de chômage atteint plus de 20 %. Selon les statistiques, il est inférieur à 8 % dans les archipels peu peuplés, comme les Australes et les Marquises. Mais l’ISPF précise que la fai- blesse de l’emploi local, sou- vent résumé à la pêche, la culture des perles ou du co- prah (noix de coco), décourage les individus sans emploi d’en rechercher activement un. Ce découragement grossit le halo du chômage et rend nécessaire « le recours à des solutions alternatives pour as- surer le quotidien », comm la production agricole et l pêche pour sa consommation propre, ou encore l’échang de services. Moins de 52 % des Polynésiens en âge de travailler ont un emploi, selon une étude de l’Institut de la statistique en Polynésie française (ISPF) portant sur l’année 2018, rendue publique la semaine dernière. EMPLOI A UN TRAVAIL Seul un Polynésien sur deux L’ISPF indique que les diplômes de l’enseignement supérieur sont un atout indéniable pour l’accès à l’emploi : huit personnes sur dix en pos- sédant un travaillent. © UPF l

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