Le Gratuit Nord 596

eux cent soixante et un agriculteurs et éleveurs du pays ont répondu au questionnaire sécheresse que leur a soumis la Chambre d’agriculture, entre le 13 et le 25 novembre. Sans surprise, le dé- ȴFLW SOXYLRP«WULTXH TXH FRQQD°W le pays depuis plusieurs mois a des conséquences notables sur leur activité. L’enquête, constituée d’une vingtaine de questions, avait pour objectif de faire un état des lieux des exploitations, de mesurer l’im- pact de la sécheresse sur la res- source en eau et le rendement des productions végétales et animales, mais pas seulement. /HV SHUWHV GH FKL΍UH GȇD΍DLUHV imputables à la sécheresse ont pu être estimées et des propo- sitions de solutions recueillies directement du terrain. Des sécheresses intenses et qui se répètent Pour 65 % des agriculteurs et des éleveurs s’étant exprimés, OH FKL΍UH GȇD΍DLUHV GH OHXU H[ - ploitation entre 2018 et 2019 est resté stable ou en faible diminution - inférieure à 20 %. Pour 8 %, en revanche, les ef- fets de la sécheresse se sont soldés par une diminution de ¢ GX FKL΍UH GȇD΍DLUHV Des conditions d’exercice qui jettent une ombre sur leur moral : 8 % des répondants, également, compte tenu de leurs pertes sèches, ont déclaré HQYLVDJHU GH PHWWUH ȴQ ¢ OHXU activité si la situation devait perdurer. « &HOD UHVWH XQ FKL΍UH non négligeable , commente Vincent Nebois, consultant pour la Chambre d’agricultu- re. Et ce n’est pas surprenant compte tenu de l’accumulation des sécheresses et de leur ni- veau observé, proche de ceux de 1994 et de 2014, années de référence », ajoute-t-il. L’enquête était aussi l’oppor- tunité de formuler des pro- positions pour améliorer la situation des exploitations et 41 % des près de 200 proposi- tions formulées ont concerné l’eau. En matière de retenues collinaires notamment et de récupération des eaux des pluie, agriculteurs et éleveurs estiment que les choses pour- raient être améliorées. Développer l’agroforesterie Une grande majorité (67 %) est prête à mettre en œuvre des innovations techniques, 62 % à stocker l’eau qui fait tellement défaut et 46 % se sont déclarés prêts à changer leurs itinéraires techniques : principalement en développant l’agroforesterie [NDLR : planter des arbres pour protéger les cultures, faire de l’ombre et être source de nourriture] et l’innovation dans le matériel d’irrigation. En outre, plus de la moitié des répondants se sont déclarés prêts à payer pour une assu- rance sécheresse (52 %). « Ces résultats s’avèrent en phase avec le ressenti général, ana lyse encore la CANC . Le tau de participation est satisfaisan [NDLR : 9 %, avec 261 des 2 88 agriculteurs et éleveurs inscrit au registre qui ont répondu] e montre combien l’enjeu est im portant », conclut la Chambr d’agriculture. Les résultats complets de l’en quête sont disponibles sur le site www.canc.nc L’enquête menée par la Chambre d’agriculture auprès de ses ressortissants pour évaluer l’impact de la sécheresse sur leurs exploitations et élevages a livré ses résultats. EMPLOI © J.-A G.-L AGRICULTEURS ET ÉLEVEURS face aux défis de la sécheresse Pour les éleveurs, la production de foin reste une piste à privilégier pour faire face à la sécheresse. l

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