Le Gratuit Nord 593

A ssouplir d’un côté, renforcer de l’autre. Telle est la démarche concertée de la province Sud, de l’Etat et de l’autorité judiciaire en matière de con- trôle de la vente d’alcool. Cette nouvelle stratégie a été présentée la semaine dernière, à l’issue du Conseil provincial de la prévention de la délinquance qui réunit les différents acteurs de la sécurité dans la collectivité. Sur le versant des assou- plissements, les interdictions de vente d’alcool le week-end et le mercredi après-midi se- ront abolies. Resteront sans doute celles des jours d’élec- tion qui se sont pratiquées durant des décennies et qui relèvent de l’Etat. Mais sur le versant du ren- forcement on verrait la créa- tion de bottleshops, système de vente très encadré que l’on retrouve par exemple en Australie ou en Grande Bretagne. Ces bottleshops fonction- neraient sur un principe sensiblement différent de celui des cavistes que l’on connaît actuellement. Primo, la présentation d’une pièce d’identité serait obligatoire pour tout achat. Ce qui, à terme, peut laisser entrevoir un suivi des quantités ven- dues, et une éventuelle liste noire de personnes inter- dites. Secundo, les grandes surfaces et les petits com- merces d’épicerie pourront eux aussi créer un espace séparé et réglementé de vente d’alcool. Ce qui n’ira sans doute pas sans poser problème pour les plus pe- tits points de vente. Il est par ailleurs prévu un programme de formation auprès des pro- fessionnels du secteur, partic- ulièrement les gestionnaires et les personnels de débits de boisson, qui doivent notam- ment respecter l’interdiction de vendre ou de servir de l’al- cool aux personnes en état d’ivresse. Combattre le marché noir La province Sud a prévu dif- férentes aides pour faciliter la création de ces espaces dédiés, au profit des com- merces de moins de 350 mètres carrés, ainsi que des facilités pour recruter un vigile, par exemple pour les plus petits commerces. Un des buts poursuivis par cette nouvelle approche est GH FRPEDWWUH OHV WUDȴFV FODQ - destins et autres marchés noirs qui se sont installés un peu partout. A plus long terme, il n’est pas exclu que le système d’espace et de caisse dédiés, puisse permettre d’empêcher la vente d’alcool à des per- sonnes ayant commis des délits en lien avec l’alcooli- sation. Il existe trois autorités disposant de la prérogativ d’interdire ou restreindre l vente d’alcool. Il y a d’abord l’État, qui peut prononcer de mesures territoriales, nota mment les jours d’élection. Il y a ensuite les provinces, HW HQȴQ OHV FRPPXQHV GRQ les maires peuvent prendre GHV PHVXUHV VS«FLȴTXHV OLP itées dans le temps et dan l’espace. ACTUS Jugées inutiles et génératrices de trafics, les interdictions temporaires de vente d’alcool du mercredi et du week-end seront supprimées en province Sud. En revanche, les distributeurs devront installer des bottleshops et des espaces dédiés, avec caisses séparées et présentation obligatoire d’une pièce d’identité. LA VENTE D’ALCOOL en liberté surveillée &ȇHVW GDQV OHV SHWLWV FRPPHUFHV TXH OȇDP«QDJHPHQW GȇHVSDFH V«FXULV« SRXU OD YHQWH GȇDOFRRO VHUD OH SOXV GLɝFLOH ¢ RUJDQLVHU © Cyril Terrien l

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