Le Gratuit Nord 587
e nombre d’entreprises ar- tisanales est resté stable en 2018, selon le bilan d’activité de la Chambre paru il y a quelques semaines. Près de deux mille se créent toujours chaque année, témoignant d’un fort dynamisme. Entre 2017 et 2018, moins de vingt établisse- ments seulement ont été fer- més, sur les 11 049 comptabili- sés sur l’ensemble du territoire. 'HSXLV GHX[ DQV OHV HHFWLIV de l’artisanat sont également stables. En rentrant toutefois dans le détail des quatre sec- teurs que compte l’artisanat, les effectifs salariés du BTP ont reculé de 2,2 %. Dans l’ali- mentation ils étaient en 2018 en hausse de 1,8 %, dans les services de 1,7 % et dans la pro- duction de 1,2 %. Le secteur du bâtiment et des travaux pu- blics, qui représentait 58 % des entreprises artisanales en 2012, n’en représentait plus que 52 % en 2018. « On voit que le poids GH FH VHFWHXU GLPLQXH DX SURȴW d’autres secteurs notamment les services à la personne : il y a une sorte de tertiarisation du secteur artisanal », analyse Laure Le Gall, directrice de la communication de la CMA-NC. 'ªV HW OH G«EXW GȇLQȵH[LRQ de la conjoncture économique, la CMA-NC a mis en place des stages préparatoires à l’ins- tallation et depuis 2016 un dispositif « Rebond » pour ac- compagner les entreprises en GLɝFXOW« 'HV HQWUHSULVHV qui étaient entrées dans ce dis- positif, 80 en sont sorties - 27 parce qu’elles ont cessé leur activité et 53 parce qu’elles ont VXUPRQW« OHXUV GLɝFXOW«V (Q 2018, 32 entreprises artisanales E«Q«ȴFLDLHQW HQFRUH GȇXQ DF - compagnement personnalisé pour sécuriser leur activité. Un effort de formation « Nous avons pu nous rendre compte que dans beaucoup GH FDV OHV GLɝFXOW«V TXL PH - nacent l’entreprise artisanale sont davantage structurelles que conjoncturelles », explique Laure Le Gall. La CMA-NC lan- cera en novembre une nou- velle enquête conjoncturelle auprès d’un panel représenta- tif de 400 artisans, dont les ré- sultats seront connus en mars 2020. La Chambre de métiers a accompagné le BTP avec des formations spécifiques et le développement d’un lo- giciel adapté aux entreprises artisanales sous le régime du forfait et a également pro- posé à ce secteur un pack de neuf formations profession- nelles continues sous le prix de revient (15 000 francs). En 2018, le nombre de personnes formées par la Chambre de métiers a ainsi bondi de 41 %. Cette année-là et pour la première fois, la CMA-NC a e HHW SXEOL« XQ FDWDORJXH GH formations destinées à aide les artisans à améliorer leu rentabilité. « Moins d’activit était peut-être un temps idéa pour faire l’investissement d se former , commente Laure L Gall, notamment en vue de réformes par exemple sur le énergies renouvelables ». Le garagistes, de même, ont p se former en 2018 à la gestio des déchets dangereux et d’ic OD ȴQ GH OȇDQQ«H XQ SDF pro Employeur sera rajouté au catalogue. Le bilan d’activité 2018 de l CMA-NC est consultable sur so site internet www.cma.nc Quand s’inscrire ? La rentrée pour la promotion 2020-2021 est prévue en mars. Il est donc possible de s’inscrire au CFA jusqu’en février. Sauf que le plus tôt est le mieux, notamment pour des métiers très demandés comme la mé- FDQLTXH OD FRLXUH RX HQFRUH l’électricité, mais aussi pour être sûr de trouver un em- ployeur dans les temps. Au total, 164 places sont ou- vertes pour cette promotion. Comment cela fonctionne-t-il ? La formation en alternance dure deux ans, à raison de trois semaines en entreprise et une semaine au CFA par mois. Du- rant cette semaine, les alter- nants suivent autant de cours pratiques que théoriques. A partir de 16 ans et sans limite d’âge. Quels métiers ? Boucherie, boulangerie, pâtis- VHULH «OHFWULFLW« FRLXUH IURLG et conditionnement d’air, bâti- ment et rénovation, menuise- rie, esthétique, plomberie et mécanique. Deux nouveaux diplômes Deux nouvelles formations sont proposées à la future promo- tion, dont un particulièrement innovant, en partenariat avec le RSMA. Ce diplôme de plom- berie et énergies renouvelables proposera un parcours de for- mations mixte en trois étapes : six mois d’immersion dans le monde militaire à Koné et à Koumac, puis six mois de cours au CFA, mais toujours avec un statut de militaire. Enfin, ces jeunes suivront le parcours classique de l’alternance durant huit mois. L’autre nouveau di- plôme concerne la menuiserie sur aluminium, qui peinent à recruter. Secteurs porteurs, secteurs bouchés « Quand une filière est bou- chée, on l’arrête, annonce d’emblée Ambre Niotou. C’est ce qu’on a fait l’an dernier pour l’esthétique car les profession- nels nous signalaient ne plus pouvoir embaucher. Après un travail de prospection, on a vu que le secteur a repris économiquement, donc on URXYUH FHWWH ȴOLªUH » Parmi les secteurs les plus porteurs, les métiers de bouche restent une valeur sûre. Au contraire, le sec- teur du bâtiment et de la réno- vation est encore frileux pour embaucher. « On maintient la ȴOLªUH FDU LO \ DXUD WRXMRXUV GHV besoins, mais on reste très vigi- lants compte tenu du contexte économique », précise la réfé- rente accompagnement. Les règles du jeu Tous les alternants sont décla- rés à la Cafat et ont un contrat de travail de type CDD. Leur rémunération dépend de leur âge et de leur année de for- mation, mais elle équivaut à 50 % du salaire minimum. Un jeune de moins de 21 ans en première année doit donc au moins gagner 76 284 francs par mois net. Car en échange, les employeurs sont exonérés de charges patronales. Inscriptions au Point A, 14 ru de Verdun, Nouméa. Rensei gnements au 24 69 49 et sur www.pointa.nc ou www.cfa cci.nc En Nouvelle-Calédonie, qui présente une densité artisanale deux fois plus élevée qu’en Métropole et dans les autres collectivités d’outre-mer, le secteur résiste plutôt bien à la crise économique. Le centre de formation de l’artisanat a ouvert ses portes, récemment à Nouville, pour faire découvrir les métiers en alternance. Session de rattrapage en vue des inscriptions. EMPLOI LES ENTREPRISES ARTISANALES tirent leur épingle du jeu La formation en alternance en lumière Le taux de réussite aux diplômes du CFA est de 90 %. Six mois plus tard, près de 80 % des alternants ont trouvé un travail, la majeure partie du temps auprès de leur employeur. © Anthony Tejero l
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