LGN-586

omment la Nouvelle- Calédonie peut-elle FRPEOHU VRQ G«ȴFLW GH médecins ? Comment assurer des postes durablement dans le Nord ou encore aux Loyau- té ? Ces questions cruciales ont à nouveau émergé, la se- maine dernière. Cette fois en commission permanente du congrès, lors de l’examen de la délibération relative « aux conditions de rémunération des étudiants de troisième cy- cle des études de médecine, de troisième cycle spécialisé de pharmacie et de troisième cycle long d’odontologie af- fectés en stage en Nouvelle- Calédonie ». Ce texte, adopté à l’unanimité, propose en fait un ajustement juridique, à la suite de la signature d’une nouvelle convention le 15 mars dernier entre la Nouvelle-Calédonie et l’Université de Bordeaux. Un principe est posé : les Universités de rattachement prennent en charge les salaires et les accessoires des internes, tandis que le territoire paie aux étudiants l’indexation. D’après Valentine Eurisouké, membre du gouvernement, lors d’une réunion préalable, « une quarantaine d’internes sont répartis entre les diffé- rents établissements hospita- liers et les centres médicaux des provinces. Le dispositif permet donc bien de compen- ser la pénurie de médecins ». &HV MHXQHV SUDWLFLHQV TXL H΍HF - tuent des stages d’une durée de six mois, travaillent sous la supervision d’un médecin ti- tulaire. Intérêt économique Le schéma présente un inté- rêt économique. Un interne « coûte » 5 millions de francs par an - dont 2,2 millions d’in- dexation, auxquels s’ajoute notamment la charge de loge- ment… - contre 15 à 20 millions pour un assistant hospitalier et 24 millions pour un praticien hospitalier. La mise en contact direct de ces internes avec les popula- tions locales permet en outre GH OHV ȴG«OLVHU GȇDSUªV OHV DX - torités. Certains sont revenus s’installer en Calédonie à la ȴQ GH OHXUV «WXGHV 8Q FDV HVW cité, par exemple, à Maré. Les provinces auraient exprimé la volonté d’accroître le nombre d’internes accueillis. Un para- mètre est toutefois sans cesse pointé en réponse : le contexte de contrainte budgétaire. Dans l’hémicycle, Ithupane Tieoue, de l’UNI, a appelé à la mise en place d’une politique volonta- riste de la Nouvelle-Calédonie incitant les jeunes à s’engager GDQV OD ȴOLªUH P«GLFDOH /ȇ«OXH a aussi mentionné l’option des formations dans les Universités de la région. La formule d’une convention avec une Agence de VDQW« U«JLRQDOH VRXOªYH OD GLɝ culté de la reconnaissance de diplômes. Dans la foulée, Virgi QLH 5X΍HQDFK SRXU Oȇ$YHQLU H FRQȴDQFH VȇHVW GLWH DWWDFK«H la qualité du système de santé riginaires de toute la Nouvelle-Calédonie, m a i s a u s s i d e Wallis-et-Futuna, vingt-quatre jeunes ont participé à la céré- monie de signature de contrats emblématiques qui s’est dérou- lée, mardi 1 er octobre, dans les ORFDX[ GH Oȇ2ɝFH QDWLRQDO GHV anciens combattants. Vingt d’entre eux sont des engagés volontaires de l’armée de terre (EVAT) et quatre rejoindront Oȇ(FROH QDWLRQDOH GHV VRXV Rɝ - ciers d’active de Saint-Maixent. Dans les semaines à venir, ils seront répartis dans leur régiment d’accueil respectif. « Je suis assez ému car ce que font ces jeunes est courageux. Ils s’arrachent à ce beau ter- ritoire et vont rejoindre une nouvelle famille unie qui est celle de l’armée de terre pour de belles aventures, DɝUPH OH général Franck Barrera, com- mandant supérieur des forces armées de Nouvelle-Calédonie (Fanc). Je leur souhaite le plein épanouissement. Ils ont l’hon- neur et la chance de servir leur pays et tous les Calédoniens qui veulent s’engager sont les bien- venus car ce sont des gens su- pers et de très bons soldats », ajoute-t-il. Entre excitation et appréhension Parmi ces jeunes engagés, Shirley va intégrer l’Ecole des VRXV RɝFLHUV GȇDFWLYH GH 6DLQW Maixent. « C’est la première fois que je vais en France, je suis contente de vivre cette expé- rience même si j’appréhende un peu. J’ai hâte de quitter la vie civile et découvrir mon nou- veau cadre de vie », avoue-t- elle. Paul, quant à lui, va intégrer la Sécurité civile à Brignoles, près de Marseille, en tant que sapeur sauveteur. C’est son ex- périence au régiment du ser- vice militaire adapté (RSMA) de Koumac qui lui a permis de se lancer dans cette aventure. « Je n’appréhende pas trop pour l’instant, mais plus le dé- part va approcher, plus le stress se fera sentir, FRQȴH 3DXO Je n’ai jamais mis un pied en France, mais devenir sapeur-pompier c’est mon rêve depuis que je suis enfant. » Originaire de Kaala-Gomen, il s’envolera la semaine prochaine pour son OLHX GȇD΍HFWDWLRQ FRPPH XQH partie des autres engagés. L’étude d’une délibération au congrès sur les conditions de rémunération des internes a pointé la nécessité de doper les effectifs de praticiens. Une vingtaine de jeunes ont confirmé début octobre, leur volonté d’engagement dans l’Armée de terre avec la signature de leur contrat. EMPLOI LA PÉNURIE DE MÉDECINS refait surface Ils ont signé pour devenir militaire Les élus de la commission permanente du congrès s’inquiètent des conséquences de la pénurie de médecins en Calédonie. La signature de contrat emblématique marque l’entrée de ces jeunes dans la vie militaire. © Y. M. © Lucile Courtot l

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